The Factory (site français de musique industrielle ; décembre 2004)
Cet album que j'ai reçu il y a un petit moment
(désolé pour le retard) ne peut être mis entre toutes les
mains. Faites coucher les enfants (désolé pour ceux qui n'aimeront
pas), il est tard, c'est une histoire de grands ;) . En effet, Kod_a!
nous livre dans ce premier album éponyme une musique crade, sombre, malsaine,
le genre de musique qu'il ne serait pas étonnant d'entendre dans un film
d'horreur, ou même dans toute sorte de film, à partir du moment
ou il est ô combien oppressant. Du morceau un peu techno-indus (Kybernhetik
Krash, dont la "mélodie" est reprise dans le morceau OGM=Mort
/ Mort aux OGM) au titres plus lords et machinaux (Condukteur Eléktrik),
en passant par les chansons completement barrées (Tribal Acid
et les Interludes), Erik Friedman nous
fait partager ses obsessions sonores, "apocalypses industrielles",
et ça ne va pas forcement faire plaisir aux oreilles de tout le monde.
En effet, c'est un album extrêmement dur à écouter du fait
de sa lourde ambience (forcément volontaire) qui le rend tres inaccessible
et aussi unique a cause de cette récurrente "quasi impossibilité
d'accomodation rythmique", ce qui signifie en français qu'il n'y
a pas vraiment de mélodie ou de base aux morceaux audible, il n'est pas
rare de penser àson écoute que tel ou tel beat ou son va servir
de base avant que celui ci ne se perde dans un autre beat / son, créant
ainsi une grande désorientation, un sentiment de perte chez l'auditeur
(Recherche de l'Expansion). Cette expérimentation peut plaire,
comme elle m'a plu, mais elle peut aussi rebuter. C'est ainsi que je pense qu'il
est vrai de dire que cet album plaira surement aux fans de Throbbing
Gristle, SPK ou Whithehouse par exemple,
ou aux fans d'experimentation, tout simplement.
Pour ma part, Kod_a! est un album réussi,
m'évoquant la première guerre mondiale (sûrement àcause
de l'image sur le disque qui semble être tirée des archives de
celle-ci), étonnant pour uun album dont les titres des morceaux n'en
font pas mention.
Pour les connaisseurs et auditeurs avides d'experimentations.
Starsucker
Axess Code (site de musiques électroniques et industrielles ; novembre 2004)
Un CDR gavé de titres, 17 morceaux aux noms
étranges, une pochette psychotique pour un projet qu'il ne l'est pas
moins.
Kod_a ! c'est une sorte d' indus dub, avec un son
bien étouffant, et quelques paroles passées en sens inverse ou
dans une disto. Un cinéma déconstruit et hypnotique. De l'ambient
qui joue sévèrement avec la santé mentale de l'auditeur.
Kod-a nous projette dans un cauchemar labyrinthique. Samples de vieilles télé
réglées façon « maison de retraite ». Entre
le « jingle » diffusé du fond de la cervelle d'un cramé
et la bande son d'un très mauvais rêve. 17 titres expérimentaux.
Entre l'arythmique et le sautillant, avec des paroles qui sont des borborygmes
soufflés dans des muselières. Un disque au final très flippant,
voire oppressant. A rapprocher de certaines productions japonaises très
barrées. Genre de projet que l'on peut entendre dans certaines afters
electro/indus/tribes. Généralement réservé aux plus
farouches survivants des dancefloors undergrounds. Personnellement, j'avoue
une passion coupable pour les sonorités qui font penser à un match
de tennis dans un sous-marin rouillé, comme dans « Recherche
de l'expansion ». Mention spéciale au titre « OGM
= mort / Mort aux OGM » avec sa beatbox stridente. Un petit regret
toutefois sur le son qui sature assez vite et atténue un peu le côté
dub de l'ensemble.
Kod_a! distille une musique à ne pas écouter dans son caisson
d'isolation sensorielle, sous peine de crise de tachycardie, mais qui pourra
intéresser les explorateurs.
Kether