Revue de presse Kod_a !

(Ragondins Mondains RM003)

The Factory (site français de musique industrielle ; décembre 2004)

Cet album que j'ai reçu il y a un petit moment (désolé pour le retard) ne peut être mis entre toutes les mains. Faites coucher les enfants (désolé pour ceux qui n'aimeront pas), il est tard, c'est une histoire de grands ;) . En effet, Kod_a! nous livre dans ce premier album éponyme une musique crade, sombre, malsaine, le genre de musique qu'il ne serait pas étonnant d'entendre dans un film d'horreur, ou même dans toute sorte de film, à partir du moment ou il est ô combien oppressant. Du morceau un peu techno-indus (Kybernhetik Krash, dont la "mélodie" est reprise dans le morceau OGM=Mort / Mort aux OGM) au titres plus lords et machinaux (Condukteur Eléktrik), en passant par les chansons completement barrées (Tribal Acid et les Interludes), Erik Friedman nous fait partager ses obsessions sonores, "apocalypses industrielles", et ça ne va pas forcement faire plaisir aux oreilles de tout le monde. En effet, c'est un album extrêmement dur à écouter du fait de sa lourde ambience (forcément volontaire) qui le rend tres inaccessible et aussi unique a cause de cette récurrente "quasi impossibilité d'accomodation rythmique", ce qui signifie en français qu'il n'y a pas vraiment de mélodie ou de base aux morceaux audible, il n'est pas rare de penser àson écoute que tel ou tel beat ou son va servir de base avant que celui ci ne se perde dans un autre beat / son, créant ainsi une grande désorientation, un sentiment de perte chez l'auditeur (Recherche de l'Expansion). Cette expérimentation peut plaire, comme elle m'a plu, mais elle peut aussi rebuter. C'est ainsi que je pense qu'il est vrai de dire que cet album plaira surement aux fans de Throbbing Gristle, SPK ou Whithehouse par exemple, ou aux fans d'experimentation, tout simplement.
Pour ma part, Kod_a! est un album réussi, m'évoquant la première guerre mondiale (sûrement àcause de l'image sur le disque qui semble être tirée des archives de celle-ci), étonnant pour uun album dont les titres des morceaux n'en font pas mention.
Pour les connaisseurs et auditeurs avides d'experimentations.

Starsucker

Axess Code (site de musiques électroniques et industrielles ; novembre 2004)

Un CDR gavé de titres, 17 morceaux aux noms étranges, une pochette psychotique pour un projet qu'il ne l'est pas moins.
Kod_a ! c'est une sorte d' indus dub, avec un son bien étouffant, et quelques paroles passées en sens inverse ou dans une disto. Un cinéma déconstruit et hypnotique. De l'ambient qui joue sévèrement avec la santé mentale de l'auditeur. Kod-a nous projette dans un cauchemar labyrinthique. Samples de vieilles télé réglées façon « maison de retraite ». Entre le « jingle » diffusé du fond de la cervelle d'un cramé et la bande son d'un très mauvais rêve. 17 titres expérimentaux. Entre l'arythmique et le sautillant, avec des paroles qui sont des borborygmes soufflés dans des muselières. Un disque au final très flippant, voire oppressant. A rapprocher de certaines productions japonaises très barrées. Genre de projet que l'on peut entendre dans certaines afters electro/indus/tribes. Généralement réservé aux plus farouches survivants des dancefloors undergrounds. Personnellement, j'avoue une passion coupable pour les sonorités qui font penser à un match de tennis dans un sous-marin rouillé, comme dans « Recherche de l'expansion ». Mention spéciale au titre « OGM = mort / Mort aux OGM » avec sa beatbox stridente. Un petit regret toutefois sur le son qui sature assez vite et atténue un peu le côté dub de l'ensemble.
Kod_a! distille une musique à ne pas écouter dans son caisson d'isolation sensorielle, sous peine de crise de tachycardie, mais qui pourra intéresser les explorateurs.

Kether