H.A.M.S. ! n°6

 

 

 

Babylone Circus : Tout va bien (CD Mobîlomesincruste ; 4t. ; 19' ; 1999)
A Lyon, apparemment, non, tout ne va pas bien, c'est ce que nous disent les textes du Cirque babylonien, toujours aussi attachés à dénoncer les travers de la société (fascisme, gens stressés et anxieux qui ne savent pas prendre le temps de vivre, le côté refermé de Lugdunum). J'ai toutefois été moins emballé ce coup-ci par la musique que sur leur précédent album au très bon reggae, ici, ça zieute du côté du ragga, tant dans la diction que dans la musique et pour moi, la sauce prend nettement moins bien. A vous de juger néanmoins mais j'espère qu'ils reviendront à leurs influences du début pour leur prochaine prod. [Victor]


Brigitte Bop : C'est pas gagné (CD Limolife Rds LLR009 ; 1999 ; 13 + 3 = 16 t.; 43')
Ce combo berrichon dispense un punk-rock énergique qui, bien qu'enthousiaste, ne m'a pas toujours transporté. Les textes ne sont pas trop mal (C'est pas gagné !, Anarchy in eul'Berry, Julien Lepers), la musique idem mais même si je rigole, je n'arrive pas à prendre à chaque fois les chansons pour moi (à part les deux premières citées qui sont vraiment bonnes et la troisième un must pour un soir de djaïlle), un peu comme à la fin des années 80, les chansons d'Elmer Food Beat ou des Rolling Bidochons (bien plus lourdes, hein, je ne compare pas !) me couraient dans le ciboulot du matin jusqu'au soir et du soir jusqu'à minuit, sans que je trépigne devant leur ziquette. A la fin du disque, passé trois minutes vingt de blanc, trois morceaux eulaïveuh sont proposés à l'auditeur dont une reprise pas toujours aidée du célèbre Fils à Papa de Renaud ainsi que White riot des Clash. Je reste assez partagé en fin de compte car Brigitte Bop est de ces groupes qui pourtant incendient les planches. [Victor]

The Bulldogs : Round 1 (CD Adrénaline Rds / Angels Sing ; 8 t. (dont 1 parlé) ; 23' ; 2000)
Alors là, non, là je peux pas... Si la musique est tout à fait correcte sans être transcendante (streetpunk / oi !), les idées et sujets de chansons sont grosso modo aux antipodes de ce que je peux aimer. Si votre cœur positivement chavire quand vous entendez parler d'armée, de fierté de la classe ouvrière, d'amour du travail, de gros porno qui tache, de cheveux longs caca !, de hippies-techno dans les camps et tout ce genre de subtilités, chopez ce skeud, il est pour vous ! Mais sinon... [Victor]


Cinema Strange : Cinema Strange (CD Cinema Strange ; 30' ; 1999 ; 6 t.)
Une très bonne découverte d'une musique qui va chercher du côté batcave mais avec une certaine recherche et pas qu'en surface comme ce à quoi nous accoutument hélas le plus souvent les groupes de cette tendance. Double chant féminin très joliment entremêlé (intro de Lindsay's Trachea), une musique basse / synthé / batterie / guitare qui ramènent aux premiers And also the Trees ou au Cure de Faith... Franchement un bien bon six-titres dans un genre loin d'être facile. A part la photo de la bassiste et de la guitariste aux tifs explosifs et spikés, j'ai malheureusement zéro infos sur ce combo californien dont j'ai trouvé la production sur la liste de Frédéric Leca, l'Earquake boss. Avis aux amateurs ! [Victor]

Circulez y'a rien à voir (Compilation K7 Scal Légion Produx 8 ; 1999 ; 10 + 9 t. ; 40'env.)1
Compilation lorraine de punk-rock principalement de l'est de la France, cette cassette au titre coluchien rassemble des groupes assez connus dans leur HLM mais aussi dans leur mouvance musicale, savoir les Stéroïds, Phase Terminale, Garage Lopez ou encore Ebola. A vrai dire je n'ai pas été emballé par quoi que ce soit dans le tas sinon par la chanson Résiste du groupe Conflit Total, revendicative et pêchue à souhait, tout comme Boycott d'Utopia, rentre-dedans bien pourfendeur. Il faut dire néanmoins que la prise de son générale est tellement mauvaise pour ne pas dire exécrable que ça fait assurément du tort aux titres proposés. Ainsi pour écouter celui de Viscacha, j'ai été obligé d'envoyer le bouton de son dans des contrées que jusqu'alors il ne soupçonnait même pas... Quelle inconscience ! Quant à la face B, elle est consacrée à la démo 9-titres du feu groupe Mala Vida, qui sans être particulièrement mauvaise n'est pas à se taper la quiche contre les parois du four. [Victor]


Cria Cuervos : Cria Cuervos (CD démo 4-t.[06 88 15 61 77 ou cria_cuervos@hotmail.com ; 8' ; 1999)
Même si le nom du groupe n'est surtout pas sans évoquer le film de Carlos Saura, qu'on ne s'attende pas à entendre ici des ersatz de Janette ("¿Porque te vas?"), c'est du rock bien rapide dont il est question. Sur une batterie punk-rock, un chant féminin frénétique, souvent doublé au chœur, fuse et triture des paroles bien écrites sur des sujets rebattus mais essentiels (féminisme, peine de mort, rapports individu / société, torture animale). J'ai trouvé que la chanson en espagnol (No somos nada) était un ton au-dessus des autres, bien que Trève de comptoir m'ait également plu. Les guitares et parfois le chant çà et là s'hispanisent (Espèce humaine? et Trève de comptoir), couleur qui confère une marque nette au groupe. A écouter. [Victor]

Split Dipsomanie / Stéroïds (EP Mass Prods.Mass19 / Kanivo Prod. KP1 ; 15' ; 4t. ; 1999)
Par deux fois enfin, les Lamballais hirsutes trouvent leurs marques au disque, eux qui foutaient le feu à la scène. J'ai lu des critiques quant aux textes mais étant donné que Rien à faire n'est en rien donneur de leçons, je ne vois pas où est le blème, sinon que Tueur à deux balles est un peu empatouillé. Mais la musique emporte le tout haut la main, grand bien nous fasse, voilà du punk de chez Lamballe, la ville de Cornillet, le coureur cycliste de la fin des années 80. Bien loin de là, par-delà les bords de Loire et les Monts du Morvan, les Bisontins stéroïdaux eux aussi donnent dans la qualité par leur musique bien sentie et bien punk-rock, la volonté de textes très intelligibles à l'écoute étant pour une fois récompensée (à l'inverse du CD éponyme), quoiqu'ils demeurent pour le moins abscons dans leur contenu. Un très bon quatre-titres au final, à la pochette chouette et qui fait chaud au cœur et à la petite sœur. [Victor]


Dipsomanie / Kaotik System : Drunk Punk (Split CD Dirty Punk Rds, 2000)
Encore un bon split dans votre hotte, quelle chance alors ! En attendant l'amputation du foie, les Dipso reviennent vomir leur galette vynilique avec deux titres punkissimes, la jeunesse qui crie, qui boit de la bière, qui rote, qui pète, chaussette, la belle vie quoi, mais aussi pas mal l'envie de mordre et de coller des bottards à tous les connards. Les deux titres de Kaotik System, groupe de Saint-Etienne que je ne connaissais pas , arrivent pour bien bastonner du gros son sympathique par là-dessus avec d'excellentes paroles au dix-septième degré ("Ouaf Ouaf, fuck'em all / Hum Miam Miam C'est bon le yaourt !"). Face Aaaaargh / Face Beurk : un bon cocktail qui réchauffera vos soirées de printemps. [Momo]


Ersatz : Révolution... (EP Hiep ! ! ! Records : Label des Chants / Koma / Bird Records / Dialektik Records ; 1999 ; 3t ; 10' env.)
Une production de punk-rock mélodique lorraine (une fourmi C.R.S. arbore la croix gaullienne régionale sur son bouclier au dos) qui, si elle tient la route musicalement (notamment la chanson Hypocrite), pèche par une diction pas toujours bien placée. Les textes ne sont pas trop mauvais dans l'ensemble mais ledit ensemble ne m'a tout de même pas trop botté. [V.]


In Extremo : Weckt die Toten ! (CD Metal Blade Rds 3984-14246; 1999 ; 50')
Ce mélange de médiévaleries à deux pfennigs et d'un vague rock lourd m'a laissé de marbre. Un peu dans la façon d'Ordo Equitum Solis, les paroles sont en allemand, suédois, latin et catalan (ou un dialecte ibère indéterminé). C'est ronflant au possible et soporifique (une reprise de Sisters of Mercy affligeante), avec écriture gothique et déguisements moyenâgeux de mauvais goût. Ça serait l'équivalent de Manau pour l'Allemagne, c'est tout dire. Le genre de truc qui, avec un peu plus de croix biscornues plairaient certainement au faziste eustèraïchien Hugo Boss Georges Haider.[Victor]


This is...High Voltage (vol. 1) (Compilation CD Adrénaline Rds ; AR 016 ; 1999 ; 25 t. ; 63')
Le label rémois sort cette compilation qui attend apparemment une suite et qui s'oriente sur le rock et le punk-rock. Pour cette tendance, on retrouve les Bulldogs (Détraqué, une chanson sordide sur un cannibale et qui est bien meilleure que leur 8-titres récent), Le Carcharias et Bad Lieutnants (Sonic Reducer) ; pour le rock plus rock (ça alors ! Ben ouais, plus rock, quoi!) j'ai relevé Gasolheads, Protex Blue, Dare Dare Devil et les Hellboys avec leur Wally Wood poguien (ou poguesien, chais pas comment qu'on dit!). Des trucs à choper donc sur cette honnête compilation au livret fourni (photos + contact). [Victor]

Improvisators Dub meets The Disciples : Dub & Mixture (CD Vicious Circle ; 2000 ; 12 t. ; 67')
Le dub fait partie des genres où la facilité le dispute bien souvent au manque d'originalité. Je ne dis pas qu'il est si simple d'en faire mais une fois la machine huilée, ça peut rouler tout seul sans trop qu'on s'en soucie. Ce n'est pas le cas-là où le groupe bordelais réalise un très bon disque. Même s'ils sont reconnus comme des pointures dans l'électrodub hexagonal, à l'instar des High Tones de Lyon, les Improvisateurs soutiennent l'attention constamment avec même de jolies réussites (Improdub, avec ses irisations vocales raffinées, Bass-Bati et son gros son big-beat), certains titres rappelant Manasseh meets the Equaliser (Spirit of the piper). Seuls les sons de trompes de navire qui somnolent, les instruments indiens peu congrûment utilisés et la private marade finale m'ont fait tiquer mais c'est peanuts pour un disque bien remarquable.[Victor]


Mucus 2 : French Connection (45 t. Larsen Rds LZ054 ; 2 t. 7')
Deux titres années 60, l'un en français (Je n'suis pas désolé) qui est trop rétro pour ne pas dire désuet mais que l'autre, le second nommé New Possession Blues rattrape aisément par son côté ensauvagé à la Question Mark. Le design tape dans le ciné bis avec un Franky et une jeune première pâmée sous son doigt. Bien agréable en tout cas.[Victor]


Split Mass Murderers / Tagada Jones (CD Mass Productions / Enragés Productions, 2000)
Quatre nouveaux morceaux (deux de chaque) et deux reprises, voilà bien de quoi s'amuser. Si vous aimez les Mass, deux morceaux reconnaissables à la première écoute, bien dans la lignée de toutes les sorties post-D.R.I.P. : pas de révélation donc mais de la bonne musique qui bourrine bien. Et pour ce qui est du bourrin (délicate transition), les Trotskids se posaient là : la reprise de Gueule d'enfer que font les deux groupes réunis avec Laurent des Mass au chant respecte l'esprit de ses pères (elle est jolie la famille !). Vient alors Envers et contre tous des Flitox avec Nico des Tagada à la "leçon de prononciation tagadesque", excellent à mon goût. Les deux inédits des Tagada sont comme ceux des Mass, la même chose en différent, c'est-à-dire speed-carré-nerveux-hargneux-que j'aime bien. Rien donc de neuf sous le soleil... de la Bretagne-Nord, mis à part six bons morceaux. [Momo.]


Meurs et Ressucite ! (CD M&R ; 1999 ; 2x3 t. ; 13' + 13' en CD-Rom)
Vraiment pas mal ce disque de cet ensemble stéphanois qui distille une sorte d'hard-core-indus à la Ministry ou Fear Factory, vous voyez le genre. Le jour de la bête et Timemachine II (avec ces sons qui rappelleraient presque le thalassophone d'Henri Guédon !) cassent bien la baraque mais je reste plus partagé sur le troisième titre, bâti sur l'Ederlezi de Bregovic et que je trouve un peu bancal. Pour le moment, ne pouvant pas lire de CD-Rom, je ne peux parler de la seconde partie de la galette. [V.]

Minutes out of the Limbo (Compilation CD Broken Ear BE04 ; 1999 ; 31 t. ; 69')
Ce disque transatlantique regroupe huit groupes de six pays (Suisse, France, Belgique, Canada, Etats-Unis, Brésil) pour trente-et-une chansons. Même si de ces limbes naissent des trucs parfois fadasses (11-Acres, The Maze), deux participants emportent la mise : le duo basse-batterie Nous Subterfuge au hard-core instrumental raffiné et Perdedores qui font un punkcore bien pesé et qui emballe. A part ça, j'ai relevé le Je Fume reggaeïsant de Scrotum et Leno de Whiskey Sunday. En tout cas, n'hésitez pas à poser vos esgourdes sur ce skeud au prix bien bas (35F !), vous ne risquez au pire que trois pièces de dix et une pièce de cinq (appelez-moi Henri Poincaré !).[Victor]


Murder One : Abattoir hippophagique de Vaugirard : les échaudoirs (CD El Trasgo / Sam 'Révolt MO2 ; 1999 ; 13 t. ; 20')
L'ensemble vannetais qui, me paraît-il, est bel et bien mort aujourd'hui déboule dans les enceintes avec hardcore carré, teigneux et ô combien bien trempé, à teintes parfois crust (le live de Fed up à Breizh Disorder). Derrière leur pochette tirée d'un célèbre cliché carte-postale des abattoirs parisiens du début du siècle, les titres n'excèdent que très rarement les deux minutes ; les textes sont des déplorations en anglais et en espagnol. Exactement le genre de musique auquel j'accroche totalement au disque alors que ça me l'effet manchot en terre Adélie dès qu'il s'agit de le voir en concert. En conclusion, une très bonne galette.[V.]


Nevrotic Explosion : Smoke your dreams (K7 démo ; 1999 ; 4 t.3 ; 15')
Après Melmor et les Mass, le groupe qui monte à Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor mais dans un registre moins core à core, c'est les Nevrotic Explosion. Ils donnent dans le punk d'origine (The Relic) aux refrains prenants ("Entends-tu la mort qui guette, relève la tête et fais la tête!" dans Réveille-toi) ou bien surtout mâtinée de ska avec des bons passages de guitare. (Cerca del sol, Réveille-toi et Seize your fate). Le dernier morceau. C'est pas mal du tout en tout cas et ça promet ; seul petit cactus, les intros ciné qui font passage obligé et n'aident pas forcément les morceaux. Ils sortent un Ep ces temps-ci qui devrait bien éclater, au vu de ce qu'ils font en concert, et que je n'aurais que de cesse de vous conseiller (ce, sans même l'avoir écouté, quelle déontologie journalistique, ce HAMS!) [Victor]


Petit Vodo : Sixty Nine Stereovox (CD Vicious Circle / Butcher's Wig ; 2000 ; ; 11 t.)
Premier disque que j'entends de ce groupe monocomposé que je ne connaissais que par des publicités. Je pensais que c'était de la pop. Erreur, grave erreur ! En guise de pop, rien à voir, c'est d'un gros rock au son du Sud bien graisseux dont il s'agit mais de quelle manière! Je ne cesse d'écouter ce disque à l'énergie sourde et fiévreuse, bruits du bayou4, cris, bourdonnements, harmonicas et guitares électroacoustiques sont de la partie (Grey, Ladies in my head) mais le groupe garde aussi du second degré sous le coude (Big like that) et tout ça fait bien plaisir. Et c'est des Français qui ont fait ça... Je suis baba ! N'hésitez donc pas, si vous aimez Tom Waits ou le Gun Club, c'est pain bénit pour votre blaze ! [Victor]


R12 Connexion (des mecs qui en ont ! ; CD Trauma Social vol.2 ; 21 t., 64')
Bonne compilation punk-rock française avec du monde d'un peu partout (Paris, Alsace, Bretagne, Provence, Languedoc), j'y ai avant tout apprécié Dipsomanie (enfin des titres enregistrés qui montrent un peu ce dont ils sont (étaient) capables, à savoir du punk rapide de haute volée et qu'on ne retrouvait pas sur leurs précédentes apparitions compilatoires), Ironix (presque une voix à la Johnny Pourri sur We dance for freedom), Action Directe (avec un son très BxN à cause du saxo), les titres en espagnol de Zampano et Prohiber (dont l'autre chanson en français est pas mal non plus du tout). Le cocktail Molotov de Ya Basta et le Gangsters des Crade Marmots ne sont pas mal non plus. Ce qui fait une bonne moitié du disque de valable, quantité plus qu'honorable pour une compile, surtout avec pour ainsi dire presque aucun titre en anglais. L'habillage est chouette avec des Douze old & new school (phares moins carrés et moins de plastique noire sur les anciennes) et la présentation à l'avenant. Bravo donc à Trauma Social de se démener de la sorte ! [Victor]


Skarface / Los Tres Puntos (split EP No Co CR 31, Panic en France [volume 3], 1999, 12') :
Deux titres chacun, la balle au centre mais pour un match quasi nul puisque Skarface nous aligne, outre une reprise réchauffée (mais à la plaque électrique, alors ça colle au fond et c'est dur à ravoir) de Steppenwolf (Born to be skin... !), un Clockwork hero ridicule avec des halètements saugrenus par derrière, et que Los Tres Puntos donne dans des textes dignes de la collection Rouge & Or années 50 ou de Rose Laurence (Terre de liberté : du style quand bwana taper tamtam, y en a bon liberté !). Heureusement reste le très correct instrumental El Gringo qui sauve la mise d'un disque qui, on s'en sera aperçu, n'a pas fondamentalement bouleversé ma vision de la musique au XXe siècle.[Victor]


Soixante Minutes Of Chiasse : On a volé la R16 du Commissaire Moulin... (K7 CRS Tapes / [akusmi]{Johnny Buendia, 18, rue de Normandie, 41110 Vendôme}; 60' top chrono ; 1999)
Examinons par exemple le préjugé selon lequel tout est parfait dans le blouson du Commissaire Moulin (alias Yves Rénier, sociétaire du Français). Non, trois fois non ! La poche gauche en haut de son blouson sky-moumoute n'est pas assez large d'au moins un centimètre et demi pour ranger son paquet de gauldo. Oui, cinq fois oui ! Guy Montagné est sans doute un des bons au billard électrique mais jamais son chef alias lui Commissaire Moulin ne lui en laisse l'occasion de se laisser lâcher pour s'exprimer sa force dessus. Musique maestro ! Voilà donc une cassette grand public qui allie au sens du sérieux des reprises du répertoire telle la Chanson pour le Loir-et-Cher de Michelou Delpechou (musique de Georgio Brassenso himself !) mais aussi la chanson unimot (Hurlons en large), des paroles féministes (Texte y cul), des discussions ultraréelles (On ne change pas une éclipse qui gagne), de la réverbe en veux-tu en vlà (les citations à la débauche), un hommage à Jukebox Babe d'Alan Vega (Alka 16R). Pour clore la moitié du chemin, Julio Iglesias passe à la casserole indus avec ses femmes puis on reprend la route versant sud de la cassette, mais manque de pot, vlà les keufs qui s'amènent avec leurs gros sabots (La police passe tard), autant priez dans un violon (Santa R16, tu n'es plus rien / Yves Rénier, le divin enfant) mais bon, la Régie vaut bien une messe et c'est à la sortie d'icelle que la fougue sportive prend les gens au corps (QI d'huître (l'athlète vide), avec les voix off de Jean Claudegens d'Europe 1 et de Dugarry himself), mais dans l'effort la poésie est aussi présente (Dis-Guairre). C'est alors qu'au détour d'un chemin, on retrouve nos deux compères de tout à l'heure qui ont échangé leur répertoire, comme deux moustachus qui se respectent, j'ai renommé Georgiou Brassensou et Michelo Delpecho (Le Bougnat). Ils nous incitent à nous pencher sur le terroir et ses fables de toujours (Le vin, la R16 et le petit Moulin). Ok, alors tous en boîte, dansons sur des voix suraiguës ! (Discomsky (bande d'abscons))... Sauf que tout ça nous dégoûte, tout est robotisé pour le bonheur de quelques uns (Satiété pas sot-ciété). Ah que l'on regrette le bon temps du président Pompidou, celui où l'on pouvait déclarer dans la rue sans être pris pour un ringard : "J'aime bien Ringo, le mari de Sheila" et garer sa R16 "rose à fleurs au fond de son jardin quitte à en faire un poulailler".[Victor]


Les Teckels : Les Teckels aboivent z'en français ! (45 t.. Coquenais Records (sous-label de chez Claybar / Paté Macaroni [sic !]) COQ001; 1999 ; 2t. 8') : Du nouveau à la SPA avec ces petits êtres clabaudeurs7 qui nous avait déjà marqués avec leur maxi33 précédent. Un gros effort de présentation a été fait avec un vynil totalement imprimé et une pochette bien humoristique (certain manœuvre cèle d'un madrier les chefs sans doute hilares de cynocéphales ménétriers) et des parodies de pochettes d'une discographie illusoire (The Oppressed, Oi ! The Album, Skrewdriver). Quant à la musique, Ce qui n'aide pas vraiment n'entraîne pas des masses bien que les paroles aient l'air marrante mais j'en ai pas entravé grand chose à part le jeu de mot sur "skinhead". L'autre chanson est bien meilleure avec une intro au piano-casserole, des paroles à l'emporte-pièce et beaucoup de participants dans la bonne humeur, la revendication d'un houblon pour tous, qu'elle qu'en fût la qualité tenant lieu de leitmotiv. Cette crise de la bière, qui rappelle vraiment fortement par son refrain le carton des Civils de Lyon du début des années 80 ainsi que No Pub (serait-ce la même chanson?), ne l'est selon toute apparence pas pour tout le monde...[Victor]


13 friends playing 4 songs
(Compilation) (EP Kompot 2 Potes Records ; 1999 ; 12')
Quatre groupes rennais ou pas trop loin (Cesson et Thorigné) donnent ici dans le popcore pour un 4-titres assez moyen moins voire sans intérêt (la reprise d'Enola Gay par Mad Planes). Le seul titre vraiment valable est Mat fike par Eightbowls, encore eût-il fallu que j'aimasse la couleur générale de ce genre de chanson, pour moi trop "kids gentils". Enfin, chacun ses goûts et les vaches seront bien gardées avec des cochons! [Victor]

TàF : 26 groupes pieds au plancher ! (Compilation CD Tout à Fond / Killcity Rds / Speed Rds TAF003 ; 1999 ; 26 t. ; 72')
Tel bon titre ne saurait mentir et ça démarre en effet sur les chapeaux de roues avec une floppée de groupes de rock de première volée, à nuance garage, tex-mex, punk ou punk-core. Chez les garagistes ou apparentés, j'ai retenu les fabuleux Turbo A.C.'s, les Astro-Zombies, les TV Killers bordelais et Mike Hey No More (génial !!), pour les Mexicains de France bravo aux Not of this earth and the Booboos (c'te nom à coucher dehors !), pour le punk enfin, les Samys d' 8 Litre Urn, les Fridolins Popper Klopper, Revolution Time (ex-Matricule 77) et les Espingouins de RIP KC mais aussi les Apaches (marade !) et, pet sur le gâteau, Sous-Kaution avec leur titre éclair Aérophagie. Quand on a par la dessus, une présentation graphique du meilleur aloi (un poquage de charrettes sur un circuit à la Michel Vaillant), j'applaudis des deux cannettes et je dis : "Patron, remettez nous ça !". [Victor]


TV Men : Channel Fiction (CD Mass Prod., 2000)
Ça me fait toujours drôle de me dire que le seul groupe de rock australien que je connaisse vient de Rennes. Je ne peux pas garantir que ce soit exactement de la musique d'aborigènes, mais c'est du rock, du gros rock, du rapide, du 'n'roll avec une voix qui sent la sueur du bush et un petit peu le whisky aussi. Je vous avouerais que de les revoir en concert à Cohiniac m'a bien rappelé que les TV Men existaient encore à fond de caisse et debout sur les pédales ! Une bonne vieille patate avec un petit côté crassou, pas crassou-crassou, mais pas propre, qu'on aimerait retrouver sur le CD. Huit morceaux plus un hommage à Popol qui aèrent bien l'oreille sans ralentir la journée.PS : ce n'est pas de la country, ne vous y trompez pas, c'est du rock australien.[Momo]


Vivaldi : Concerti della natura (CD Erato 8573-80225-2 ; les Sonatori de la Gioiosa Marca (dir. et premier violon : Giuliano Carmignola) ; 2000 ; 1h)
Le compositeur vénitien, violoniste des plus brillants, nous donne à entendre, par la science de l'ensemble des Sonatori, sept concertos de la nature. Leur inspiration semble venir directement des peintres et paysagistes vénitiens de l'époque, tant l'idéal de la nature comme élément actif, allié à la richesse des coloris, s'inscrit clairement dans la partition. Ainsi dans la Tempesta di Mare les cordes paraissent mimer le clapotement des flots. L'inspiration picturale est présente également dans La Notte qui propose une succession de scènes, depuis la tombée du jour, en passant par l'évocation du sommeil, jusqu'à l'aurore. Les oiseaux font partie des lieux communs lorsque la nature est prise comme sujet de représentation à l'époque de Vivaldi. Le compositeur en fait donc le thème de deux concertos, Il Gardellino (Le Chardonneret) et Il Rosignuolo (Le Rossignol), ce qui est pour lui une occasion renouvelée de laisser libre cours à une écriture violonistique des plus virtuoses. Le sujet de la chasse qui donne son titre à La Caccia est beaucoup plus conventionnel et traité comme tel, avec l'imitation par les cordes des cors de chasse. Quelques effets toutefois ne sont pas sans évoquer avec bonheur certaines pages de l'Automne des Quatre saisons. Les deux derniers concertos s'essaient à présenter une vision du monde paysan. Le portrait de La Pastorella donne lieu à l'emploi de figures de danses dites "paysannes" telles que la sicilienne ou la gigue. Le Concerto alla Rustica propose un programme d'une grande économie de moyens mais plein d'énergie par l'usage de rythmes aux accents marqués et de mélodies très simples.
Ces petits joyaux de la musique concertante montrent toute l'habileté du vénitien à donner la part belle à chaque instrument et à tirer profit de la richesse des timbres. On ne peut donc qu'en savourer l'expressivité, excellemment rendue par l'interprétation et une définition sonore remarquable. [Victor]


¡ Ya Basta ! / Action Directe (split EP autoproduit ; 4t. ; 12' ; 1999) Si Action Directe m'a rappelé fortement les Bérus à cause du saxo sur Kreutziger, leurs collègues de ¡ Ya Basta ! m'ont bien fait marrer (involontairement?) avec leurs textes sur les Mexicains qui picolent de la corona et de la tequila pour faire la révolution et la fiesta. L'un dans l'autre, en tout cas, ça emballe bien musicalement (alternopunk- reggae : c'est festif,ne l'avez-vous pas deviné? C'est vrai que c'est un mot que l'on entend pas en ce moment). Une bonne production qui ne démérite aucunement. [Victor]

 

 

 

 

Abus Dangereux n°65 : On ne présente certes plus le plus célèbre des fanzines rock bordelais voire français mais il est toujours plaisant de le lire. Si l'entretien ping-pong avec les Melt Bananas (rock japonais), celui avec les Burning Heads sont plutôt pas mal tout comme celui avec Mickey 3D (mais leur morceau sur le CD est bien nul). Autrement on trouve NRA (avec un truc sur la distribution), Bosco (électrogarage à la mode), Godflesh (un peu rasoir1), les Monochrome disent à peu près les mêmes choses que dans Korrigan n°2, Luna (pop américaine) et Julie Kafritz (ex-Pussy Galore, qui revient sur son parcours ; pas ma du tout). Une bonne grosse dose de lecture donc, surtout que ça ne concerne que le mois de mars et qu'en plus on y trouve niouzes et nombreuses chroniques disques (un peu moins de zines). Seul reproche : la police trop fine employée pour les textes est bien pénible à déchiffrer, a fortiori quand c'est en négatif. Sinon, le traditionnel disque filé avec la revue ne m'a pas pas emballé non plus des masses (NRA live / Luna / Motorpsycho / Bosco / Mickey 3D). Pour leur écrire, faites-le à Abus Dangereux, BP15, 33031 Bordeaux Cedex. [Victor]

A l'arrache n° 2, 3 et 4 : à l'arrache mais bien torchée, cette feuille d'infos en direct de chez Platoche débite à la mitrailleuse de délicieuses infos de la scène punk-rock-métal entourées de papillotes brillantes et bigarrées. A chaque fois (sauf dans le n°3), un court article prend à bras le corps un sujet philosophico-politique, histoire de montrer que du cerveau usage il faut faire mais pas de manière ovine, n'est-il pas? Dans le n°2, il s'attaque à l'usage légitime de la violence. Pour terminer ce passage en revue, un petit arrêt sur l'interviou des Mosellans d'Ersatz courte mais bien faite mais qui en aligne des singulières : "Le punk-rock est l'une des seules musiques intemporelles qui s'est renouvelée sans cesse depuis 1975". Intemporelle? : je croyais pour ma part que rarement une mouvance rock avait été aussi datée (ce qui ne signifie pas qu'elle soit désuette) et comment !... Si de plus le punk-rock et plus généralement le punk s'est renouvelé (mais qui ne se renouvelle pas un tantinet, à part les chants bavarois plume au chapeau, chope 20 litres à la main et croix gamme au cœur ? ), il n'est pas le seul et surtout pas le plus bouleversé par cette évolution, bien au contraire, et je n'évoquerai que la musique noire américaine ou les courants électroniques pour exemples ; autre incongruité : "Si le punk-rock existe encore aujourd'hui, à l'aube de l'an 2000, c'est qu'il a su se structurer et battre le pavé. Il est né dans le kanivo et finira en haut de l'affiche". Sauf que ce jour-là, l'affiche se sera décollée et pendouillera tête bêche et bien cradement sur le bitume, pisse de chien et bock pété sur le tout !... Mais sera-ce un mal? Pour ze laste beutnotte liste issue de secours d'A la chera, on a droit à un numéro spécial shootage de zieux, tout écrit à la main avec un interligne à détecter au microscope électronique... Dedans y a une causette avec les punko-anarcho-scatos lorrains Néophyte que suit, outre une BD (??) bouche-trou, une réflexion communiste sur les éternels moyen de passer d'une "démocratie bourgeoise" à une "démocratie ouvrière", bienvenue dans les années 60 ! Ah, les jeunes de notre temps, mais pourquoi font-ils donc tout à l'arrache, cette parution de 4 ou 6p. A5 et A4 qui s'obtient moyennant un timbre à 3,50F envoyé à l'organisateur de concert Sébastien Maucotel, 176, avenue de la Libération-du-Prolétariat 54000 Nancy Reagan Youth ? [Victor]

The Angel's Sing n°1 : nouveau fanzine de la région parisienne fait par un gars bien porté sur la chose, il est assez dense mais illustré et promet une bonne lecture, même si celle-ci est idéale pour préparer le concours d'instit tellement l'orthographe est passée par la fenêtre pour laisser la place à du quasi-phonétique... J'ai bien aimé les entretiens avec Social Distortion, Turbo AC's (punk-Rock'n'roll tout feu tout flammes), 8°6 Crew (oi !-ska) et Working Stiffs (punk us) mais moins celui, poseur, avec Bad Lieutnants (punk-rock fr) voire pas du tout celui avec les Anti-heroes (punk-langue de bois). Des commentaires sur les zines et les disques par ailleurs (avec primo une approche des Hellboys étrange puisqu'ils sont comparés à Rancid auxquels il ressemble comme ma pomme à Enrico Macias, même si les Ricains font partie de leurs influences revendiquées et secondo un autopassage de pommade par le chanteur des Bulldogs qui n'est autre que le rédacteur du ci-devant zine et qui, dénombrant les "bons groupes qui se trouvent sur la compile High Voltage" cite en premier lieu... les Bulldogs ! !). Malgré des travers donc, une lecture vraiment plus qu'honnête, disponible contre 20F pc (36p. A4) à Manu et Cathy, 5, rue Chateaubriand 78390 Bois-d'Arcy [Victor]

Atom-X n°0 et 1 : au sommaire de ce nouveau minizine / feuille d'info garage-punk du sud-ouest, les Dipsomanes de Toulouse ("Je pense qu'il faut se mélanger pour jouer. le rock, c'est large") (punk-rock), les célèbres Basques de Skunk qui se présentent et puis de nombreuses niouzes et chroniques disques. Dans le numéro suivant, passent à la casserole les Tagada Jones, Arrach'Moumoutt' (bien intéressants les deux) et une amicale confrontation entre les groupes Nemless et Now'n later ; achetable chez Sébastien Bourgeaiseau, appartement 18, 32, chemin de Beauregard 31300 Toulouse contre 2x3FF en timbres. [Victor]

Autopsie n°1 : nous sommes ici au royaume de l'électro-indus-dark-golgoth-SM- Fétichisme. Au sommaire : deeux petites BD, De Vermis musteriis (dark berruyer), Dr Mabuse (électro parisien, avec un coup de griffe à Die Form, qui ne m'étonne guère), Karceral Flesh (électrogoth du Nord, des potes à Costes influencés par Castelhemis et lecteurs de papelards pétainistes, bonjour la tambouille!!), les célèbres In the Nursery et enfin Imminent Starvation (sans doute une des meilleures formations électro-indus actuelles).Si les interviews sont très bien menées, j'avoue ne pas du tout accrocher à la rubrique fétichiste où les films les plus dérangés se succèdent (pas du tout ma tasse de thé!). Je reprocherai pour pinailler l'emploi des illustrations morbides en niveau de gris qui, si elles baignent dans le trip, rendent le tout souvent illisible, surtout avec une police gothique par au-dessus. Si vous voulez vous scarifiez, c'est donc chez Justine Chétrit, 72, boulevard Rodin 92130 Issy-les-Moulineaux (20 F / 44p. A5) [Victor]

Black Lung n°1 : nouveau zine de la région parisienne, le gros en est une interviou de Might is right, le groupe du rédacteur d'One Scene Unity, un scènerieporte, quelques chroniques disques (PkUs / HxC) et un feuilleton BD trop court (et pas trop extraordinaire quant au dessin, hein ?). Comme c'est un premier numéro, j'espère que ça va s'enfler au fil des numéros pour devenir une bonne grosse parution, du moins le sens-je ainsi (hihi !). Demandez-le à Alexandre Simon, 57, avenue du Général Morand 91600 Savigny-sur-Orge. [Victor]


Boss n°8 : si vous aimez l'érudition rock'n'rollienne, c'est ce zine qu'il vous faut. Ça décoiffe ! Il ne s'intéresse qu'aux styles issus des 60's mais attention les yeux, c'est du nanan ! Au sommaire, un très bon article synthétique sur l'histoire du mouvement mod (excellentes photos sur la transition mod-skin), un autre sur les véritables origines du rock psychédélique (qui ne s'accorde pas tout à fait avec ce que je venais de lire dans le Nick Cohn (cf. rubriques "livres") mais ce dernier colle tellement tout à sa sauce...), des topos sur des groupes d'époque et actuels (the Monks, the Human Expression - interview de ces Californiens psychédéliques de 1966, Sugarman Three) et de nombreuses et fouillées chroniques de disques afférents aux différents genres traités par Boss, notamment l'easy-listening (six pages écrit tout petit !). Un passage en librairie (livres et zines) termine cette parution tout du long brillamment illustrée. On peut l'avoir à Mondo Pop / 96 Colette, 4, rue Paul Langevin 94120 Fontenay-sous-Bois contre 35 FF (et vous êtes pas volés, c'est moi qui vous le dis !). [Victor]

Caf'Ziq n°18 et 19 : Je ne peux pas dire que je ressors pétri d'un enthousiasme tonitruant de la lecture de ce zine épais n°18 (mais sans agrafe, résultat toutes les pages se barrent à qui mieux mieux, y en a même sous la table). Il est mal gaulé et gagnerait certainement à être plus concis, plus ramassé, et, vu le nombre de niouzes, pourquoi pas une feuille d'infos. Pour le contenu, les intervioux sont nombreuses mais pas toujours bien grasses (La Ruda Salska, Les Caméléons, Kargol's pour le ska, Dolly pour la pop, Machine Head pour le rock), quand elles ne sont carrément pas drôles (Bézu & Pompon de La Classe de Fabrice, même en gag, c'est d'un lourdingue...). J'abuse quand même car celle de Sleazy Arse est bien rigolote. Certaines rubriques passent bien quand même, notamment celle des chroniques de disques (de la popinette au corecore) et celle sur le black-métal est bien agréable. Le suivant alias le n°19 se consacrent aux labels et fanzines et est nettement plus plaisant à lire que le précédent, même si les défauts persistent (un illustrateur appelé Mousse qui, s'il dessine correctement, est trop souvent à côté de la plaque quant à l'humour, ce qui ne passe pas, a fortiori lorsque ces dessins occupent une place non négligeable, voire, coup de masse !, énorme quand il lui est consacré un supplément BD pas vraiment folichon). L'entretien avec K-Zim le skalopard passe avec intérêt, de même que celui avec Let's Skank, Seven Hate et la médiathèque toulousaine les Musicophages. Les chroniques de presse et disqueuses abondent et, trop neutres pour les premières, sont assez fouillées pour les secondes. Mon impression reste donc que voici un zine qui s'améliorerait aisément en se réorganisant et pourrait être bien agréable s'il se départait d'un ton Club des 5 quelque peu pesant par son omniprésence et s'achetait une agrafeuse. 8Fpc / 4, cale de la marine 40000 Mt-de-Marsan [Victor]

Les Caves se rebiffent n°3 : LE minizine par excellence. Ça se chope pour 3 FF à Doux Hits d'Youri Zälve (DIY), BP 135, 87004 Limoges Cedex [Victor]


Chips & Cookies n°4, 5 et 6 : voici une des victimes de la tempête de Noël. Au sommaire (n°4), un entretien sympathique avec des ptits jeunes pas connus du tout dans le monde entier, les Hellacopters. Dans l'exemplaire suivant, c'est Snuff qu'a droit aux Flodor, pour une intairvihoux- déconne courte ("Nous ne sommes pas des bananes, nous sommes des fraises ! Quat'Saisons's not dead !") Au 6, c'est les délirants Man or Astroman? qui nous font part de leurs projets. A chaque fois, une rubrique sur un autre fanzine (Unity Dead Rockers, Meantime et la Trame de l'Underground) et de cools compte-rendus de concerts ornent les coins de pages ainsi que des agendas. Chips & Cookies, chez Ed l'épicier, alias asso. Remue-Méningites, 52, boulevard André Sautel, 17000 La Rochelle (4p. A4 : photographies d'............Isabellle Louvier ! ! !) [Victor]

Coexistence n°12 et 13 : Derrière une couve avec une Bête dessus, le 12 donne d'abord à lire une bi-interviou de Reversal of Man et Blue Water Boy (assez bancal avec des questions sur Nostradamus et le Kosovo), une autre avec le groupe de speed-core malais Disaster Funhouse (avec un "punk" qui croit en Dieu et qui prône la loi du Talion...Ah bon, faudra qu'on m'explique... Mais les questions sont vraiment pertinentes), puis un topo sur l'espéranto avec un spécialiste qui ne m'a pas trop convaincu, et enfin une discussion peu intéressante avec Division of Laura Lee. Par contre, Coexistence regorge de chroniques (HxC), skeuds et zines, de tous les coins du monde et c'est original. Le suivant (n°13) s'entretient avec les Allemands de Costa's Cake House (du HxC allemand avec des propos un peu crétins genre "y a un dj qu'a mixé pour un mec de droite, donc la techno est une musique de fachos"), Section 8 (old-school suédois), après on peut lire un panorama très intéressant de la scène punk/hardcore rouennaise par Vincent Troplain, un reportage du Vort'n Vis 99 et une interviou de prime qualité du groupe stéphanois apparemment fini Burn on Ice, même si les réponses sont des fois fumeuses (sur l'éducation notamment). Et, en supplément, toujours énormément de chroniques musicales et journalistiques (20 p. A5 ; 9Fpc chez Olivier Bresson, 52, rue des Abeilles 68200 Mulhouse ou Laurent Chopard, 4, rue Julien Dubois, 90300 Cravanche [chez Chevènement !]). [Victor]

Drinking Station n°3 : La feuille d'info d'Olivier, le cousin de Jean Punk System (la mafia léonarde fait main basse sur la presse dans le 29-Nord : Télégramme de Brest, prends garde à toi !) enclenche la vitesse supérieure et pond du haut de son perchoir un gros zine de 48p. Il faut dire qu'il a recollé le contenu des deux premiers numéros dans le troisième (à ce rythme-là pour l'épaisseur, le dixième ce sera le bottin !). On a donc redroit aux défunts Mass et à Ethylic System (avec un mec vigile à la RATP !, je ne sais pas si c'est une blague). Suivent par contre une interviou bien percutante avec Yann NCA-Apple Crew-Echo des Choux-Fleurs-Prince-de-Bretagne et un exposé par son animateur du label Fight 45 Records (Truth Decay, Obnoxious). Autrement, on trouve le zine alsacien Marché Noir, le collectif bourguignon Maloka, les P38 de Marseille, Right 4 Life (hxc nantais), Murder One (hardcore vannetais), feu Aside (HxC rennais), avec de vraiment bonnes questions. Qui plus est, les chroniques musicales et zinoïdes ainsi que les comptes-rendus de concert abondent. Par contre, il y a un truc que j'ai trouvé singulier, outre un délire photo bien abstrus et une mise en page qui tire un peu à hue et à dia (entre Karok et Askabiol), c'est les contradictions incessantes que le rédacteur n'arrête pas d'enfiler au détour de ses commentaires ("EMA 48, je dirais que c'est une parodie du groupe rennais Awol autant sur un plan musical que sur un plan esthétique, en effet, je dirais que c'est une parodie de ce groupe rennais et par moment c'est un peu risible tellement ça ressemble ; mais ça ne m'empêche pas d'apprécier" ; "l'initiative d'interviewer un groupe de rap est bonne mais je m'en serais bien passé" ; "No Government n°40, excellent zine bien rempli donc un des meilleurs, (...) le n°41-42 ne sera pas chroniqué car le fait de payer pour faire paraître des pubs m'énerve"). Ces deux points là ôtés, le zine assure son pesant de lecture (48 p. A4) derrière une couve à la Motörhead et le tout, Mesdames et Messieurs, chers lecteurs zé lectrices, est obtensible contre 20 frs pc à Olivier Prigent, 10, rue Liszt10, 29600 Plourin-les-Morlaix (et s'ils te mordent, mords-les !) [Victor]

Splitzine Dynamite Hors-Série / Silence Means Death ! n°14 + Dynamite n°10 : C'est le dernier numéro de SMD que l'on lit là puisque cette parution se fond désormais en une formule partagée entre le zine Zoop ! et la feuille d'info bressane Lé Zallumés du Bokal. Au sommaire, Cabal (grindcore fr), Dint (hxc italien), Rawness (punkcore 71) et Season (calvados brutal). Celle de Rawness est à lire sans détour ainsi que celle de Season. Suivent des chroniques musicales et revue de presse très ouvertes puis des extraits de Télérama car le rédacteur est membre de la démocratie chrétienne et regrette la disparition du MRP et de Georges Bidault, son père spirituel. Du côté du Père Nobel, Yannick et Sylvie les Gônes ont mis dans sa hotte des entretiens avec Légitime Défonce, Utopia, Rachid et les Ratons, ses poulains d'Ironix ainsi que Sucker Fish. Celle d'Ironix est marrante, celle de Rachid incite à garder la foi et celle d'Utopia pose des questions sur la scène avec Louis Bozon. Il est néanmoins à regretter le côté remplissage très marqué de cet Hors-Série pour tout ce qui n'est pas intervioux. Mais ne médisons pas car Yanic revient à ces us de fabrications dès le Dynamite n°10 avec son ton caustique et cette fois il se frotte au boss de Dialektik Rds. Depuis, le minizine est en stand-by mais tout ça est disponible quand même à Yanic Bilien,7, rue Jules Massenet 69330 Jean-Croix-Pas-Meyzieu [Victor]

Earquake n°67, 68 & 69 : L'incontournable de la presse indépendante et c'est reparti pour trois numéros (à un mois près, j'en bloquais un quatrième!). Le 67 vaut surtout pour son interview de Bruno Limolife qui est menée sur un ton bien marrant (avec des réflexions du genre : "Mes espérances et mes projets chéris? J'espère crever avant d'être vieux. En attendant donner une éducation correcte à mes gosses, trouver un boulot de fainéasse bien payé... En ce moment, c'est de me rouler un gros bouif d'herbe et d'ouvrir une canette! Santé!!". L'autre interviou intéressane est celle de Skalariak, les skankeurs basques. Pour le reste, c'est Paris Violence (avec sa rengaine "Viva Céline©!" et désormais "Dehors les Boches!"), the Unseen (punk US avec cette remarque judicieuse : "Musicalement, je n'y retrouve rien de ce que j'aime dans le punk. Ces gens ne devraient pas se proclamer punk et eux-mêmes ne jouent pas du punk et n'en écoutent pas. Nous nous intéressons aux groupes émo et aux gens qui sont dans cette tendance mais eux ne s'intéressent pas à nous, nous ne sommes pas assez punks pour eux") et les Américains de Dance Hall Crasher. Dans le n°68, on a droit à un gros boucus en couverture sous laquelle on trouve des entretiens avec I against I (hxcHollande) Avail, Capture the Flag, the Toasters (des groupes ricains : j'en connais aucun... sauf le dernier quand même (j'en vois qu'on eut peur!) pour lequel j'ai trouvé que les membres semblaient quelque peu désabusés : eh oui, c'est ça d'être pionniers! Quant à Avail, citer Merle Haggard, Lynyrd Skynyrd et Bananarama pour un groupe de Hardcore, c'est carrément original!... Le n°(spirit of 69) arbore pour sa part une antimorale à la Carpenter pour poursuivre avec Brezhnev (cool mais où l'on trouve des poncifs du style "La merde [= la musique...] électronique est faite pour les ingénieurs, nous on est des musiciens", phrase qui semble tout droit sorti du rock progressif le plus chiantos, bravo les punks !) les punks anciens et désabusés d'Informers (excellentes questions) suivis des punx as moules-frites Funeral Dress (très bon) et pour finir les deux fanzineux de Coexistence. Ceux-ci ont des propos fort pertinents, une vue bien dégagée de la scène (terrasse de la Samaritaine) et une tolérance appréciable15. Vous pouvez, pour conclure, commander ces trois brochures au Vosgien dont j'eusse mieux aimé qu'il se présentât aux prochaines élections à la mairie de Paris plutôt qu'on nous commît sa barrique maldororante de paÿse au nom de chèvre en manière de bourgmestre, savoir Frédéric Leca, Le Mesnil, 88160 Le Thillot (3 timbres à trois francs SVP !). [Victor]

L'Echo dé Foufleurs n°21 et 22 : quatre à cinq ans de parution au flot jamais rompu n'ont pas émoussé la qualité de ce zine-feuille d'info pommerétin qui brasse avant tout de très nombreuses et bien écrites chroniques zinalistiques et skeudales (du genre "Où c'que je gare mon semi que je vous l'dégorge de c'que y a dedans?"). On y trouve encore un récit de trois jours de Trans à Rennes bien tourné et qui montre l'éclectisme du rédacteur, par ailleurs meneur du groupe Apple Crew (en l'honneur de Steve Jobes[?????]) et qui n'est ni plus ni moins que la star en photo dans une position 200% lwoken-lwoll en couverture du dernier Karok. Mazette ! Quel as ! En cinq pages sont développées pour finir deux interwioux aux questions intelligentes : Nevrotic Explosion, peu diserts mais au potentiel énorme, et TV Men, rockeurs patentés (cf. leur nouvel album Channel fiction), intéressants et apparemment gymnastes au vu de leurs déclarations ("Vivement la télé interactive où tu pourras te filmer en train de chier tout en mettant ta voisine qui fait la vaisselle !"). Chapeau les gars, c'est pas tout le monde qui pourrait en faire autant ! Pour les formalités sinon, cet Echo vous sera livré sur coussin rubicond à glands dorés contre l'obtention préalable d'un timbre postal à 3,50 francs français, à : Monsieur le Chargé de Direction Yann Cornières, 18, rue Lanjuinais (près du Leader Price), 35000 Rennes-sur-Vilaine.
Etant donné que je ne reçois pas les intervioux à temps (et quand je dis à temps, j'aurais pu tranquillou aller faire un tour à la Jo Le Guen avant que de les recevoir : n'est -ce pas Yves Prié, les Hellboys, Babylon Circus, La Pente du Carmel, Ixel et DJ Popiste ? ! ! Grâce à vous, j'ai des flyers en circulation avec tromperie sur la marchandise, c'est du propre, ça ! Que vont dire les consommateurs? Allô, Marlyse Lebranchu, foutez-moi ça dehors à coup de mitraillette au cul ! Et que ça saute !), j'ai tout mon loisir pour lire ce qui m'est envoyé à savoir le n°22 de l'EdF, bien épais et sponsorisé par l'Union Bouliste du Penthouseièvre. Au sommaire, trois entretiens, un avec le skinhead distro Gig à la Benne qui avait été interviouvé il y a un an et demi par Génération No Future (ou alors il y avait un tract dedans, je ne sais plus ben), et c'est justement GNF / Dirty Punk Rds qui s'y colle pour la seconde interviou, vraiment chouette et perspicace même si le rose n'est pas sa couleur d'élection. En dernière page sinon, une petite conversation avec les Crades Marmots de Geoffroy Guichard. L'autre moitié du zine demeurent les news / disques et zines, des chroniques toujours très bien référencées avec une prédilection pour la oi ! marquée. C'est toujours le même tarot pour 20 p. A5, une bordée de blagues féministes et un article sur le film de la vie de Yann : Capitaine Orgasmo, une œuvre que Robert Bresson avait signé d'un faux nom parce qu'il ne la trouvait bizarrement pas assez en phase avec le reste de sa production. [Victor]

En Vrac n°15 : cette feuille d'info punk/oi ! qui fait aussi office de liste de distro améliore bigrement sa présentation avec couvrante couleur et de belles toffes historiques et contemporaines biens scannées à l'intérieur. De courtes intervioux très intéressantes (les Bezakouaïens Stéroïds et les Portugais de Mata Ratos) et un historique des Anglais de Retaliator ponctuent la lecture de cette feuille alerte remplie de chroniques et d'infos en tout genre. C'est dispo contre dix balles à Pascal Giraud, 36, rue Elie Rochette 69007 Lyon (20 p. A5) [Victor]

Fear Drop n°6 : après un maladroit article (Ensemble, plus ou moins...) enfonceur de porte ouverte avec la finesse d'un tractopelle Poclain, où on apprend, deux pages écrites petit durant, qu'un groupe ou un orchestre sont faits d'individualité mais aussi que plusieurs individus peuvent faire un groupe (damned ! !, c'est vraiment incrédibeule ! !), cette revue électro annuelle propose un sommaire bien riche, lisez plutôt : un historique très approfondi d'Eyeless in Gaza, une présentation du Germain Thomas Köner (électro), les célèbres rosbifs talentueux d'Autechre, Imminent Starvation (électro-indus de première bourre ; son concepteur est quand même parfois un peu trop radical dans ses propos), Sonar, un retour sur le parcours de Muslimgauze, le label Drone Records, Rapoon, James Plotkin (ex OLD), le collectif norvégien Origami Republika et Jérôme Soudan (exTétines Noires, la conclusion de l'entretien relance un bon débat sur le clivage musique populaire expérimentale / musique contemporaine, même si les propos sur Cage ou Xénakis demeurent maladroits). Dans un épais livret à part, d'innombrables disques sont par ailleurs commentés. Un travail exhaustif impressionnant mais je regrette tout de même le manque d'humour total de la parution ce qui la rend assez raide à lire sur la longueur. Je terminerai en mettant l'accent sur l'aspect graphique qui plaît par son côté noir, sobre et très classe (un des plus travaillés du fanzinat). A Fear Drop est joint un CD avec quelques bons trucs à recopier (Sonar, Imminent Starvation ou ElectroniCat) 43 Fpc, 60 p. A4 + livret discographie de 60 p. à Denis et Virginie Boyer, 3, rue de Damville 27240 Les Essarts (un n°7 a dû voir le jour ces temps-ci). [Victor]

Ferraille Hors Série : fanzine de bandes dessinées qui ne m'a pas paru transcendant ou alors ça doit uniquement transcender les mecs qui le font mais seulement au bout de plusieurs packs et infus. C'est carrément tout le temps praillevète et la seule interviou est celle de Fred Andrieu, animateur du journal. Le seul truc bien est une variation de portraits sur le thème de Mr. Pabo mais la feuille de chou est lue en 10 minutes top chrono (8 p. A3, 15 Fpc) [Victor]

Fiforzine n°3 : j'ai chopé cette feuille musicale au concert de Lunachicks à Saint-Denis, les rédacteurs me l'ayant amicalement fait acheter à la vue soudaine d'un opinel, d'un beretta et d'un scramasaxe qu'ils brandissaient à tout hasard. Je l'ai lu le lendemain après l'avoir fait sécher, étant donné qu'il était dans mon sac pendant le pogo et que le soir en rentrant, il était moite avec du sel de Guérande... Bon, eh bien, je l'ai trouvé carrément pas mal (mieux en tout cas qu'un que j'avais lu en deux temps trois mouvements à Sonic Machine) avec un sommaire rempli à satiété, un fil conducteur sous la forme d'un bonobo déshonoré et bien que nombre d'entre les intervioux soient courtes, j'ai bien aimé la façon de les mener et les questions posées. La plus marrante est celle des Homeboys (n'importe quoi !) mais Protex Blue, Rhythm Collisions et Jeffries Fan Club valent le coup aussi. Pour le reste, Voodoo Glow Skulls ( ! !), Pamela, Mike Park (Asian Man Rds) et Burning Heads. La tendance rédactorielle demeure punk mélodique US / sk8 et cie mais attention au concept photographique qui régit le zine et pète les yeux dans tous les sens du terme : des clichés de groupes pris uniquement dans une grotte éclairée à la minilumière d'une montre Bonux par un soir de brouillard épais. Alors, là moi, je dis : bravo pour l'originalité, les gars, ça m'étonnerait que d'autres arrivent à vous suivre sur ce terrain ! Pour la bonne bouche, on a droit à la fin à des disques (mais pas de zines, hélas). Pour le pécho peinardo, commando-lo (14F20pco) au Louito Palligiano, 6, rue des Rossignolos 95620 Parmaino. A bientôt. [Victor]

Goude ur bannac'h... an dispac'h ! n°7, 8 et 9 : Nicolas, le roi du flip en Celtie, l'homme qui valait 3 milliards de bouteilles de cidre bouché à la ferme, ressort le rouab et la galetière et nous en remet une couche de Sarah (ah, boudiou, la gauwfe, eul est perdue !). Ces derniers sont toutefois réalistes et affirment, la main sur leur cœur biologiquement sain (label AB), "si on jouait qu'avec des gens qui seraient d'accord avec nous, on jouerait tous seuls"(sic). Le reste est consacré aux nouvelles militantes et à un petit topo sur l'OMC (Organisation Malfaisante et Criminelle). Le suivant, le n°8, est mis sur les rails par un laïus sur le Wagon, le squatt de Saint-Broc-sur-le-Légué et son avenir incertain, les suites de l'affaire du vol de dynamite de Plévin et l'inérrarable (merci à toi, ô Thierry Desmarets, puisses-tu bientôt devenir cendres parmi les cendres, surtout celles des grosses salopes de ton espèce !) sujet de conversation au bistro, j'ai nommé la marée noire... totale® ! Dans le n°9 pour conclure, une petite discute avec le collectif dijonnais Maloka, une mise au point sur le mouvement breton (et certaines fâch(o)euses dérives), des échos de la campagne d'enfouissement citoyengranite des déchets nucléaires en Bretagne (une région pas polluée du tout déjà) et de nombreuses chroniques zines. Tout ça se retire chez GUBAD, 8, rue du Général Leclerc 22500 Paimpol contre 1 timbre ou une galette-saucisse. [Victor]

L'Heure-Tard n°25 et 26: Didier poursuit sa feuille d'infos au fil de l'Yèvre et offre ce coup-ci une sorte de photographie subjective de Noël (Céliver) qui tire un peu à hue et à dia ainsi qu'une poésie plutôt pas mal de son ami Gérard Lemaire (Mais à quoi ne sert pas la poésie ?). Et toujours plein de niouzes dans sa hotte. Le n°26 traite de l'alimentation (végétarisme ou pas) avec une position nuancée et assez juste, de la presse indépendante ou plutôt underground (qu'est-ce?), de l'immigration et termine avec des poèmes pas terribles. Où le joindre ? Eh bien chez lui D. Trumeau, chemin de Grandchamps 18100 Vierzon (6p. A5, 3F) [Victor]

I want you to be a punk (1, 2, 3, 4) : au cœur des Yvelines, fief actuel du reggae-ragga-dub et de la french touch électronique funky popisante, un punk existe (et il n'est pas tout seul) qui produit une sorte de minizine uniquement consacré aux chroniques de disques. Ultrasubjectif dans ses choix, il parcourt la scène punk-oi ! en tous sens, tous pays et toutes périodes, dénichant les perles çà-et-là au fil de ses écoutes exhaustives. Quelquefois désabusé, le style demeure bien souvent direct et mordant ; IWYTBAP ou le punk comme force musicale historique. Topez-le donc pour 3,50 FF chez Laurent Pallanca, 5, square Raphaël 78150 Le Chesnay (à la même adresse vit une liste de distro du même acabit qui devrait ravir les collectionneurs (bonus : un topo sur les Vagenaas et une interviou des Perfect Cousins]. [Victor]

Jazzosphère n°9 : Un des rares fanzines de jazz, Jazzospère nous entraîne ce coup-ci sur les traces du pianiste Stéphane Olliva (qui développe ses différentes démarches [enseignement, improvisation et écriture]) puis dialogue avec Marc Ducret (et le guitariste ne fait pas montre d'alacrité envers le jazz français qu'il dit renfermé sur lui-même18, à la différence des autres).. On a droit ensuite au jeune saxophoniste Stéphane Payet (connais pas mais, selon ses dires, un sectateur de l'excellent Steve Coleman), à un dossier sur le clarinettiste en tous les sens du terme new-orleans, à un autre sur le tromboniste Ray Anderson (qui a joué avec Charlie Haden et Anthony Braxton) et surtout à une double interviou d'instrumentistes antillais (José Ultet en Guyane et Lucien Joly en Martinique, ce dernier déplorant le total manque d'intérêt de la métropole à l'égard de la musique non dansante des DOM). Plusieurs chroniques disques à la fin. L'adresse, c'est Jazzosphère, chez Sébastien et Sabine Moig, 24, rue des Mimosas, 31700 Blagnac (74p. A5 ; 24 Fpc) [Victor]

Kanivo Infos n °8 : ce numéro "Bang, you're dead!" peut se prévaloir déjà de deux belles couvertures (l'illustration est vraiment une particularité de ce minizine); Sinon pas d'intervihou ce coup-ci mais toujours pleins de disques (récents et anciens) et de zines passée à la centrifugeuse stéroïdale. C'est à Kanivo Chaos Asso,13, rue de Vignier 25000 Vignier, 16p. A5 et 4,20Fpc. [Victor]

Karok n°14 : j'avoue avoir été un peu déçu par cette continuation solo du zine breton bien connu (je sais plus où j'avais lu un truc sur eux). Pourtant il y a de la matière mais ça ne va jamais vraiment au fond (sauf les Turinois de Belli Cosi, dont les récits sur leur scène renseignent bien quant aux structures (squatts, etc)). Le reste des intervioux s'étend sur : Kaotik System, Symphonie Urbaine, Toxxic TV, Utopia (pas mal aussi) et Chug 21). Les disques, les news et les zines trouvent toujours leur place (mais là, peut-être aurait-on été un peu plus de mordant). La présentation reste à peu près la même qu'avant mais bon, ce numéro était transitoire et je pense que Youenn devrait remettre les pendules à l'heure dès le 15. Pour l'adresse, c'est toujours Youenn Lohéac, 14, rue Rosenwald 75015 Paris. [Victor]

Korrigan n° 2 : revue des bords du lac de Neuchâtel aux couvertures bellement illustrées, Korrigan se consacre essentiellement au hardcore. Pour son second numéro, les Helvètes proposent une histoire du squatt new-yorkais célèbre, l'ABC No Rio, une aintairvihou assez longuette d'Ordeal (rock suisse) mais rattrapé par celles d'Unhinged qui parle de l'envers de la Belgique et du groupe allemand Monochrome (HxC). On y parle aussi des structures avec les labels jumeaux No Looking Back Rds et Carcrah Rds (Suède) et du cinéma avec le réalisateur expérimental américain Richard Kern. Les notules sur la presse, livres, concerts, vynils et CD abondent encore et c'est dispo contre 16 FFpc (36p. A4) à Korrigan chez Olivier et Joël Allmendinger, Chemin du Vounoz, 10, 1400 Yverdon, Suisse. [Victor]

Lazy Toon n°8 : pop avant toute chose, la couleur d'ensemble ce zine n'est pas pour autant fadasse ("oh, mais qu'insinuez-vous donc par vos pernicieux rapprochements?"). Au sommaire, une intairvihou du duo Sister Iodine / Discom qui tape dans la noise et l'électro. A des questions correctes, les mecs répondent de manière un peu fumeuse. Pas tiptop. A part ça, de nombreuses chroniques de ton ouvert agrémentent les pages, tant skeuds, news que zines (poponoise, électro et BD). Rapidement lu, c'est dispo pour 3 F (12 p. A5) chez Jean-Sébastien Toméo, Appart. 18, 32, chemin de Beauregard, 31300 Toulouse (cf. Atom X.) [Victor]

Natures mortes n°2 : plongeons dans la scène électro-goth avec cette parution mosellane qui ne m'a franchement pas emballé. Trop diffuse, bien souvent verbeuse (un édito d'une ingénuité consternante : "pourquoi on voit Michel Drucker à la télévision et non Clan of Xymox ou Bauhaus?" et des poèmes du rédacteur mis en regard de ceux de Baudelaire, attention les chevilles !), elle pourrait aisément faire trois fois moins de pages tout en ayant une iconographie largement plus béton. Qui plus est, bien des groupes interviouvés donnent dans le trip "Que j'aime à me faire fouetter par une vierge aveugle dans un roncier transsylvain un soir de lune rousse !" avec du "Moi, Je" puissance 10, mais le problème c'est que tout ça, c'est que de la gueule à 100% (Avoid Catoblepone, Shroud of Cyanhide). Adonc bof bof... Le seul véritable intérêt réside dans les historiques de groupes cold comme The Names, Second Layer ou Mekanik Kommando). C'est disponible (90p. A4 (!!) avec beaucoup de pubs et de blanc) chez Philippe de La Touanne, 9, rue Mozart 57000 Metz contre 36F (!). [Victor]

One Step ahead n°1 et 2 : Malgré que c'est la maxicata en orthographe pour le premier numéro, j'ai bien apprécié l'humour et la fougue rédactrice de ce zine hardcore vieuxschool. Pour obtenir des infos, le rédacteur tape sur la gueule à ses compatriotes Vicolo Cieco, Murder One et Aside mais hésite quand même avec Sick of it All (on ne se refuse rien!). Au sommaire du n°2, de bien bons reportages de concert, des chroniques de disques mais pas de zines hélas, puis des hintervioux de Better than a 1000 (célèbres mais krishna), Up Front (court entretien sur leur vision de la scène), et Veg'Asso (une asso rennaise qui défend les animaux et le végétar(l)isme et dont on a déjà pu lire des trucs çà-et-là, notamment dans GUBAD n°3). Pour clore la feuille, on a droit à l'excellent dessinateur Mat (alias Cyrille Noël) qui a commis la couve de ce présent HAMS! et qu'il en soit ici même encore chaleureusement remercié à coups de chaîne de vélo (non, j'déconne !). Autrement OxSxA est prenable (24 p. A5, 6 balles pc) chez Sam le Douarin, 18, rue de Châteaugiron, 35000 Rennes, la ville dont Pinault la salope possède le club de foot. [Victor]

L'Oreille Cassée (n°13) : cette parution rouennaise force le respect par la qualité de ces interviews dont certaines sensationnelles. Pour le n°13, c'est un voyageur qui entame le journal et qui n'est autre que Lük Haas (Tien An Men Rds), rare personnage dont la vie est stricto sensu une aventure puisqu'il s'est fixé pour but de ramener aux auditeurs occidentaux des enregistrements du monde entier, unis par l'appartenance au style punk et rock plus généralement, souvent dans des pays où la quiétude n'est pas le pain quotidien, pour qu'il y en ait du pain d'ailleurs... J'ai bien aimé également l'échange entre Laurent le rédacteur et le groupe auvergnat Revolution Time, poussé par des questions fines dans des retranchements par toujours aisés et parfois ça dérape ("J'ai un gros problème avec ce genre de raclures [= les violeurs] et je suis vraiment pas sûr de faire preuve d'indulgence à leurs égards"). Pour la pop, on a Second Rate et pour le reste, une courte ainterviou de Bouncing Souls, que je n'ai jamais entendu. Bon voilà, on a fait le tour et donc c'est dispo contre 15 Fpc à Laurent Lalou, 7, Clos du Village, 78690 Sierville. [Victor]

Plus rien n°9 : La feuille de la radio nordiste se lit d'une traite avec des chroniques très serrées (disques surtout mais aussi zines et livres). Une petite sortie anti-antispéciste bien vue et des larmes chaudes sur la mort des Zabriskie Point sont les points forts de cet A4 recto verso contre 2,70F à Animateur Pierre-André, Emission Ecrasons la vermine nantaise !, Radio associative Campus, Université Région Nord-Pas de Calais-Lille 1, 59655 Villeneuve d'Ascq cedex. [Victor]

Que vive le rock libre ! n°16 et 17 : Disques, concert et zines sont le lot trimestriel de cette chouette feuille le liaison (et d'infos !) de l'asso Trauma Social. Vous l'aurez contre 2,70F à Zéric Hartweg, 8, résidence Les Basses Garennes des Lapins 91120 Palaiseau [Victor]

Rad Party n°21 et 22-23 : Le n°21 démarre par un très pertinent texte sur la rédaction d'un zine, texte auquel succèdent des chroniques rédigées main et enfilées jusqu'à la dernière page. Cela traite de disques, de concerts (Protex Blue) et de lectures, c'est fait au kilomètre et pourtant jamais ennuyeux, les dessins jolis et maison y apportant leur inimitable contribution. Dans le n°double 22-23, Stéphane poursuit son cahier-zine avec une activiste de la scène punk américaine, Cynthia Connoly (journaliste- photographe qui a connu tout le gratin de la belle époque et qui bosse à Dischords Rds) et le dessinateur US aussi Evan Dorkin, apparemment rangé des voitures à damier. Pour le reste, c'est du Small budget style, à savoir des propos subjectifs qui filent sur planche à roulettes mais passent blaizou les rampes avec des chroniques et disques et concerts et zines à la pelle. Du tout bon, et c'est donc pour, je pense 6 ou 9F pour 100 p. ½A5 à Small Budget Productions, BP n°7 78110 Le Vésinet (c'est aussi l'adresse du fan-club officiel des Protex Blue).

La Râleuse n°4 : le mouvement straight-edge bajocasse a trouvé son héraut. Antialcool, antifumerie, ce personnage banal, à tout autre pareil, a pour but de vivre jusqu'à deux cent cinquante ans à la manière des vieux sages bouthanais ("Jeanne Calment's not dead !"), faisant de son corps un terrain d'expérimentation culturiste et aspirant à retrouver dans la privation la quiétude cosmique du zooplancton. Tout débute par un entretien assez allumé (comme le feu de l'âtre) avec Henri, portrait of a serial rockeur (authentique, quoi qu'il en paraisse, après renseignements pris auprès du rédacteur). Un sympathique entretien aussi avec les oi!eurs limougeauds de Negative IQ. Suivent diverses chroniques musicales, livresques et relatives à la presse purée, une incartade réacoréac tirée du journal de la MGEN (principale mutuelle enseignante). Un scandale à la Voici sur le financement au jacquot d'Unity Rockers. Et puis, on se dit, voilà le gros du morceau : les chroniques de concert. Evidemment, avec un tel ami de l'ordre et du progrès, on n'est pas déçu à l'arrivée et durant ces différents périples musicaux (Hongrie, France), l'eau de roche cristalline coule à flot. Voilà qui suffirait amplement à remplir une feuille de chou normale. Mais, en bon adepte de la vie rangée qu'il est, le compère nous en remet une couche, va voir à Sumatra s'il y est et en revient avec une huitaine de pages des plus concentrées et proprement scotchantes. Jamais ne tirant à lui la couverture, il nous fait part de ses rencontres, découvertes mais aussi coups de coeur et tiraillements dans cette province perdue et oubliée du monde, où le feu parle plus souvent qu'à son tour, à Aceh où, ainsi qu'il le dit lui-même, un habitant écoute depuis lors les Météors. D'un accent juste et d'une plume ô combien maîtrisée (le changement de ton par rapport aux différentes chroniques cynicorigolardes du zine est, dans ce récit de voyage près du détroit de Malaka, saisissant), ce Ragnarr Loðbrók des temps modernes est de ces gens qui feront que je ne pourrai jamais regretter de m'être mis au fanzinat, et ce bien qu'il soit straight-edge bajocasse. Frédéric Le Rochais, 3 passage Michel Béziers 14400 Bayeux ou (car le lascar est reparti traîner ses guêtres outre-Océan Indien pour montrer à Wiranto qui qu'est plus fort à siffler le jaja) Jean Meudec, 4, rue Magenta 29200 Brest ( A4 28 p. ; 18F, parce que ça le vaut bien !). [Victor]

Rotten eggs smell terrible n°1 et 2 : zine aveyronnais par le rédacteur de feu Poltergeist. Très bonne impression en tout cas, que me fit sa lecture à l'humour tout empreint de roquefort et de bière de brebis, un humour au bon goût de terroir authentique ! C'est ultracomplet puisque ça couvre outre des groupes actuels des antiquités chéries des mélomanes (Trotskids, LSD, Stiff Little Finger) et on remarquera aussi de petites notules biographiques qui font le point sur des combos d'hiver avariés. L'autodérision, en voici à la pelle ce qui colle du sel aux entretiens (Mata Ratos, Skunk) mais il faut dire que l'axe femmes nues-ivresse en microcar est lui aussi bien balayé, voilà quoi, que dire à présent sinon pas grand chose (Bulldogs, Trauma Social, José Bové, Dead Empty / Criminal in Feast, le ska deux-tons, Gilbert et ses Problèmes / LCDR, Gig à la Benne, Paris-Violence [au moins la centième que je lis], The Daggers, les gentillets Swoons), des paroles de chanson (ex : L'escargot, de Joël Bats), des niouzes par camions-bennes, de magnifiques chroniques de disque en tout genre proche du punk-ska-oi !, vraiment, si ça c'est pas du zine, Tibéri devient maire de Rodez en 2001 ! Incontournable ! C'est disponible contre au choix : votre zine, une K7 audio Ferronormal, 3x2,10x2F en timbres, la vidéo de Petit-Ours-Brun, celle des meilleures de Rémi Julienne, ou bien celle "Rocco, prends-moi avec une fourche !" ou encore le split-vidéo "Rocco encule Petit Ours Brun en rêvant à la top-fourche chromée de la meule à son ami Rémi qui saute par-dessus quinze bus en flammes", le tout chez Thierry Alcouffe, Flower People Bougnat Gang, la Baraque de Luc [un pote à lui], 12340 Luc [encore lui, p'tain ! y en a qui s'incruste !], Aveyron. [Victor]

SDZ n°8 : très bon numéro de ce zine garage-punk avec une fendarde interviou des Gorgons, "kings of porn rock", avec des questions allumées et des réponses à l'égal, les ardquorreux de Cause fort à cause de l'Alarme, les rollandrockeurs de Steve & the Jerks, Dum Dum Boys, les Tueurs de télévision les plus célèbres de l'Hexagone, un certain Raji qui détient le titre de meilleur karaokeyeur de Frisco, les historiques mais taciturnes et drôles Melvins (avec un questionnaire de SDZ crâmé par la logique) et les chiassoux valoisiens de Flying Pooh avec un Pooh comme dans Winnie l'Ourson (Strauss-Kahn, Cochonou, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Coco Lapin, Jaguarion, Herbert von Karajan et Bourricot). Ajoutez à cela un sondage sur "Qu'est-ce que le punk aujourd'hui?" auxquels se collent cinq activistes du milieu, des chroniques cinéma, zines, musique et concerts, je suis scotché par le ton givré des rédacteurs et la qualité des renseignements qui débordent de partout. Vraiment haut-de-forme bas, messieurs les gros sacs (à malice) ! ; tout ça est égal à vingt francs pc à Laurent Lévy, Impasse Janine21, 95220 Herblay (Patte-d'Oie power !) [Victor]

Les Skalonymes en ont marre (n°9 et 10) : la ditoe's feuille d'info de l'association Skalopards Anonymes semble montrer un certain essouflement, sans doute dû à leur boulot annexe d'organisateur de concert et de producteur de disques. Hormis les intervioux (les décédés Mass Murderers [bien loufoque] et Morpions' Circus [bofebofe]), on a droit à des blagues moins drôles, dessins idem mais on sent bien que dans la vie, ces gars-là ne doivent tout de même pas s'ennuyer ; y a bizarrement des pubs pour l'assureur GAN de leur patelin (des bars ou des magasins de musique, je veux bien, mais AXA et GAN, serviteur !). Espérons (je n'en doute même pas) qu'ils sauront retrouver un second souffle bierreux et champignonné qu'on les revoie à leur niveau crétin abyssal de naguère. 20 et 24p. A5 chez Marc le Skalopard Anonyme, 575, Enclos des Oursins, 34280 Carnon-Est [Victor]

Uaargh ! n°3 : si vous voulez vous marrer un bon coup et que le Wishy ne vous a pas suffi, que votre cassette de Boum boum boum, de Rachid et les Ratons est maxiusée et qu'on commence à réentendre par en-dessous les Histoires à faire peur de Pierre Bellemare sur Europe 1 que vous aviez enregistrées étant jeune, il ne vous reste plus qu'une chose à faire : entamer la lecture de Uargh!. Jean-Marc (le rédacteur, pas Thibault) commence fort avec un édito vitriolé sur sa sainte famille. Il se promène alors au rayon des livres et rend ce qu'il y a ingurgité, pond une BD tranche de vie, et parle avec Drain Pump Booster (noise lorraine apparemment, inconnu à mon bataillon). Plus tard dans l'après-midi, il taille la bavette avec Peaceful Meadows, groupe hxc californien. Une pause avec une bonne nouvelle courte (écourtée?). Après, il se paie une tranche de déconnade avec Gravity Slaves (hardcore mélodique orléanais) et conclue par l'histoire du label angevin Black & Noir. Voilà, je crois que j'ai fait le tour du propriétaire, un tour agrémenté de nombreuses notices sur les disques (de Kuruma Bakudan à Bridewell Hospital) et les journaux (Pif Gadget, Lettres intimes). 9 Fpc à l'amuseur public du Sud-Ouest Jean-Marie Grosse, 47, rue des Menuts (c'est ce qui s'appelle un oxymore) 33800 Bordeaux (ajoutez après l'adresse en gros sur l'enveloppe : "Juppé, saleté, on t'aura un jour ou l'autre !", Jean-Marc, ça le fait toujours marrer !) [Victor]

Unity Rockers n°25 et 26 : rouge sera la nuit où résidera désormais jusqu'à renaissance ce zine/feuille d'info soul-ska-(punk)-reggae qui met hélas la clef sous la porte après trois ans de bons et skankaux services. Avant de tirer le rideau, les agitateurs à damier depuis 1997 nous font don de deux numéros que voici et donc, dans le numéro 25, on commence dans la joie et la bonne humeur avec les femmes afghanes dont l'avenir est un grillage avec la bénédiction de la CIA et des pétroliers ricano-européens. Ensuite, c'est la nouvelle recrue des meyedjaurres, j'ai nommé K2R Riddim. Pleins de chroniques sinon..Le 26 fait dans le gratin pour finir ar il se chope les Skatalites (!) et enfin, une interviou des DR Ring Ding (qui à ce qu'il paraît pètent le feu en concert). Voilà, pour avoir ces deux derniers numéros, écrivez au CICP, 21ter, rue Voltaire 75011 Paris et souhaitons bonne chance dans leurs futures activités aux rédacteurs de cette excellente feuille. [Victor]

Wishy Washy Beer (n° Spécial Remises des Wishys d'Or) : Dans ce numéro spécial sur la remise des Whishys d'Or (mais je vous épargne cette cérémonie, y en a marre d'elle), un truc qui m'a fait marrer c'est "Le renard : un peu pataud. Pour tout dire, un peu léger, notre ami le renard. Porte bien mal son nom. "Le loir" aurait été plus approprié". Trop mortel ! Sinon pour le reste, c'est quand même bien sérieux, il faut le dire, avec une influence de revues comme la NRF ou Esprit qui est indéniable, malgré les dires du rédacteur. Ce dernier, sachant qu'on court certains lièvres à la fois, a d'ailleurs décidé, avec l'appui du Parti Radical-Socialiste de Jean-Michel Bailey, de se présenter à la Mairie de Toulouse pour succéder à Dominique Baudis. Malgré l'échec de son gala de soutien à lui-même sur le parvis de l'église Saint-Sernin et où on avait pu voir Lolo Ferrari, Friedrich Gulda, C. Jérôme, Garcimore, Jo Le Guen, Thierry Desmaret, Charles Trénet, les tenanciers du McDo de Dinan-Quévert et même les footballeurs de Bordeaux et du PSG, il espère en l'avenir et déclare, faisant par là référence au poète de la vie moderne en l'an 2000, Claude Nougaro : "O Toulouse, ô Toulouse, ô... TOU-LOU-SEU ! ! !" ; un jeu de mot subtil qu'une lecture à plusieurs niveaux permet d'appréhender comme un clin d'œil à l'adresse de son QG de campagne : Whishy Washy Beer (start-up WWB), 25, chemin de Hérédia 31500 Toulouse [... !] (3 timbres de collection avec des mariannes ; 40 p. A522) [Victor]

World is mine n°1 : Première apparition pour ce zine de la région messine, à la présentation très claire, classique mais agréable à lire. La ligne directrice privilégie netttement le hard-core et c'est rien que de le dire. On a droit à Ananda (HxC cristollien, s'il te plaît !), des gars un peu diserts mais aussi humoristiques, et à un bon entretien avec l'asso. lorraine A-Team Crew23, puis vient une interwyou avec les Américains de Botch (et le rédacteur y va avec ses sabots en leur lançant : "En français, lorsque vous enlevez le "t", "Botch" signifie alors "Allemand" " et les membres de Botch de répondre : "Vraiment? C'est marrant... !". J'imagine après les discussions lorsqu'ils s'essaieront à parler français : "Tu vois, l'autre jour, on a joué à Berlin, y avait plein de Boches devant la scène et on jouait avec Monochrome, un groupe boche". Après, ce sont les Bushmen du Limousin que les rédacteurs font mariner dans leur auto, et autrement Capseed (des Mosellans mais que je n'ai jamais entendus comme 50% des intervioux que je peux lire d'ailleurs), Knut / Evil / Snuff Rds (ah ça, je connais ! Bonnes questions de surcroît), Primal Age (HC métal SxE), Right for Life (Renault Quat'Pattes'core avec maintenant Job Tronel des Moelo's) et pour finir le big label-distro français Overcome (là encore, le zine ne se moque pas du monde... à lire !). Une épaisse lecture en fin de compte que ce WIM n°1 et que je ne saurais que recommander, surtout si vous goûtez à la musique dite hardcore ; à choper donc chez Samuel Nieffer, 11, rue du Chemin de Fer et de la Belotte, 57360 Amneville, 50 p. A4, contre, je pense, 15 F minimum. [Victor]

Zoop ! n°13 : ce zine de Bourg-en-Bresse (et de Saint-Amour désormais mais ce n'est pas si loin) revient dans une nouvelle formule désormais. On commence par une interviou sommaire du Carcharias (punk bourguignon), une autre assez chiantos des Gargoils (punk 25) et on poursuit avec un texte rasoir sur Marcuse (qui a dit redondance ?), une petite réflexion sur la scène Hardcore/punk par le rédac'chef du zine Abstraktion avec des choses bien vues, un papier sur Lük Haas et Tien An Men Rds, un historique de l'UCK, enfin surtout une biographie du légendaire Ian McKaye de Minor Threat. On trouve par-dessus le marché beaucoup de disques, niouzes, livres et zines hétéroclites passés au crible et c'est avant tout par là que je trouve cette feuille intéressante. 28 p. A5 (le format Earquake !), 10 Fpc et l'adresse est : Fred Grand, 7, rue du Plateau, Allonal 39160 Saint-Amour ou Doc Zoop !, 43, rue du Maréchal Foch 01000 Bourg-en-Bresse. Dernière minute : je viens de recevoir le sommaire du n°14, un sommaire bien alléchant puisqu'on retrouve cette fois : Atari Teenage Riot (!), Boda et Sistema Criminal entre autres. [Victor]

 

 

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