Babylone
Circus
: Tout va bien (CD Mobîlomesincruste ; 4t. ; 19' ; 1999)
A Lyon, apparemment, non, tout ne va pas bien, c'est ce que nous disent les
textes du Cirque babylonien, toujours aussi attachés à dénoncer
les travers de la société (fascisme, gens stressés et
anxieux qui ne savent pas prendre le temps de vivre, le côté
refermé de Lugdunum). J'ai toutefois été moins emballé
ce coup-ci par la musique que sur leur précédent album au très
bon reggae, ici, ça zieute du côté du ragga, tant dans
la diction que dans la musique et pour moi, la sauce prend nettement moins
bien. A vous de juger néanmoins mais j'espère qu'ils reviendront
à leurs influences du début pour leur prochaine prod. [Victor]
Brigitte Bop : C'est pas gagné (CD Limolife
Rds LLR009 ; 1999 ; 13 + 3 = 16 t.; 43')
Ce combo berrichon dispense un punk-rock énergique qui, bien qu'enthousiaste,
ne m'a pas toujours transporté. Les textes ne sont pas trop mal (C'est
pas gagné !, Anarchy in eul'Berry, Julien Lepers), la musique idem
mais même si je rigole, je n'arrive pas à prendre à chaque
fois les chansons pour moi (à part les deux premières citées
qui sont vraiment bonnes et la troisième un must pour un soir de djaïlle),
un peu comme à la fin des années 80, les chansons d'Elmer
Food Beat ou des Rolling Bidochons (bien plus lourdes,
hein, je ne compare pas !) me couraient dans le ciboulot du matin jusqu'au soir
et du soir jusqu'à minuit, sans que je trépigne devant leur ziquette.
A la fin du disque, passé trois minutes vingt de blanc, trois morceaux
eulaïveuh sont proposés à l'auditeur dont une reprise pas
toujours aidée du célèbre Fils à Papa de
Renaud ainsi que White riot des Clash.
Je reste assez partagé en fin de compte car Brigitte Bop
est de ces groupes qui pourtant incendient les planches. [Victor]
The Bulldogs : Round 1 (CD Adrénaline
Rds / Angels Sing ; 8 t. (dont 1 parlé) ; 23' ; 2000)
Alors là, non, là je peux pas... Si la musique est tout à
fait correcte sans être transcendante (streetpunk / oi !), les idées
et sujets de chansons sont grosso modo aux antipodes de ce que je peux aimer.
Si votre cœur positivement chavire quand vous entendez parler d'armée,
de fierté de la classe ouvrière, d'amour du travail, de gros porno
qui tache, de cheveux longs caca !, de hippies-techno dans les camps et tout
ce genre de subtilités, chopez ce skeud, il est pour vous ! Mais sinon...
[Victor]
Cinema Strange : Cinema Strange (CD Cinema Strange
; 30' ; 1999 ; 6 t.)
Une très bonne découverte d'une musique qui va chercher du côté
batcave mais avec une certaine recherche et pas qu'en surface comme ce à
quoi nous accoutument hélas le plus souvent les groupes de cette tendance.
Double chant féminin très joliment entremêlé (intro
de Lindsay's Trachea), une musique basse / synthé / batterie
/ guitare qui ramènent aux premiers And
also the Trees ou au Cure de Faith...
Franchement un bien bon six-titres dans un genre loin d'être facile. A
part la photo de la bassiste et de la guitariste aux tifs explosifs et spikés,
j'ai malheureusement zéro infos sur ce combo californien dont j'ai trouvé
la production sur la liste de Frédéric Leca,
l'Earquake boss. Avis aux amateurs ! [Victor]
Circulez y'a rien à voir (Compilation K7 Scal
Légion Produx 8 ; 1999 ; 10 + 9 t. ; 40'env.)1
Compilation lorraine de punk-rock principalement de l'est de la France, cette
cassette au titre coluchien rassemble des groupes assez connus dans leur HLM
mais aussi dans leur mouvance musicale, savoir les Stéroïds,
Phase Terminale, Garage Lopez ou encore Ebola. A vrai
dire je n'ai pas été emballé par quoi que ce soit dans
le tas sinon par la chanson Résiste du groupe Conflit
Total, revendicative et pêchue à souhait, tout comme Boycott
d'Utopia, rentre-dedans bien pourfendeur. Il faut dire néanmoins
que la prise de son générale est tellement mauvaise pour ne pas
dire exécrable que ça fait assurément du tort aux titres
proposés. Ainsi pour écouter celui de Viscacha,
j'ai été obligé d'envoyer le bouton de son dans des contrées
que jusqu'alors il ne soupçonnait même pas... Quelle inconscience
! Quant à la face B, elle est consacrée à la démo
9-titres du feu groupe Mala Vida, qui sans être particulièrement
mauvaise n'est pas à se taper la quiche contre les parois du four. [Victor]
Cria Cuervos : Cria Cuervos (CD démo 4-t.[06
88 15 61 77 ou cria_cuervos@hotmail.com ; 8' ; 1999)
Même si le nom du groupe n'est surtout pas sans évoquer le film
de Carlos Saura, qu'on ne s'attende pas à entendre ici
des ersatz de Janette ("¿Porque te vas?"),
c'est du rock bien rapide dont il est question. Sur une batterie punk-rock,
un chant féminin frénétique, souvent doublé au chœur,
fuse et triture des paroles bien écrites sur des sujets rebattus mais
essentiels (féminisme, peine de mort, rapports individu / société,
torture animale). J'ai trouvé que la chanson en espagnol (No somos
nada) était un ton au-dessus des autres, bien que Trève
de comptoir m'ait également plu. Les guitares et parfois le chant
çà et là s'hispanisent (Espèce humaine?
et Trève de comptoir), couleur qui confère une marque
nette au groupe. A écouter. [Victor]
Split Dipsomanie / Stéroïds (EP
Mass Prods.Mass19 / Kanivo Prod. KP1 ; 15' ; 4t. ; 1999)
Par deux fois enfin, les Lamballais hirsutes trouvent leurs marques au disque,
eux qui foutaient le feu à la scène. J'ai lu des critiques quant
aux textes mais étant donné que Rien à faire n'est
en rien donneur de leçons, je ne vois pas où est le blème,
sinon que Tueur à deux balles est un peu empatouillé.
Mais la musique emporte le tout haut la main, grand bien nous fasse, voilà
du punk de chez Lamballe, la ville de Cornillet, le coureur
cycliste de la fin des années 80. Bien loin de là, par-delà
les bords de Loire et les Monts du Morvan, les Bisontins stéroïdaux
eux aussi donnent dans la qualité par leur musique bien sentie et bien
punk-rock, la volonté de textes très intelligibles à l'écoute
étant pour une fois récompensée (à l'inverse du
CD éponyme), quoiqu'ils demeurent pour le moins abscons dans leur contenu.
Un très bon quatre-titres au final, à la pochette chouette et
qui fait chaud au cœur et à la petite sœur. [Victor]
Dipsomanie / Kaotik System : Drunk Punk (Split CD
Dirty Punk Rds, 2000)
Encore un bon split dans votre hotte, quelle chance alors ! En attendant l'amputation
du foie, les Dipso reviennent vomir leur galette vynilique
avec deux titres punkissimes, la jeunesse qui crie, qui boit de la bière,
qui rote, qui pète, chaussette, la belle vie quoi, mais aussi pas mal
l'envie de mordre et de coller des bottards à tous les connards. Les
deux titres de Kaotik System, groupe de Saint-Etienne que je
ne connaissais pas , arrivent pour bien bastonner du gros son sympathique par
là-dessus avec d'excellentes paroles au dix-septième degré
("Ouaf Ouaf, fuck'em all / Hum Miam Miam C'est bon le yaourt !").
Face Aaaaargh / Face Beurk : un bon cocktail qui réchauffera vos soirées
de printemps. [Momo]
Ersatz : Révolution... (EP Hiep ! ! ! Records
: Label des Chants / Koma / Bird Records / Dialektik Records ; 1999 ; 3t ; 10'
env.)
Une production de punk-rock mélodique lorraine (une fourmi C.R.S. arbore
la croix gaullienne régionale sur son bouclier au dos) qui, si elle tient
la route musicalement (notamment la chanson Hypocrite), pèche
par une diction pas toujours bien placée. Les textes ne sont pas trop
mauvais dans l'ensemble mais ledit ensemble ne m'a tout de même pas trop
botté. [V.]
In Extremo : Weckt die Toten ! (CD Metal Blade Rds
3984-14246; 1999 ; 50')
Ce mélange de médiévaleries à deux pfennigs et d'un
vague rock lourd m'a laissé de marbre. Un peu dans la façon d'Ordo
Equitum Solis, les paroles sont en allemand, suédois, latin
et catalan (ou un dialecte ibère indéterminé). C'est ronflant
au possible et soporifique (une reprise de Sisters of Mercy
affligeante), avec écriture gothique et déguisements moyenâgeux
de mauvais goût. Ça serait l'équivalent de Manau
pour l'Allemagne, c'est tout dire. Le genre de truc qui, avec un peu plus de
croix biscornues plairaient certainement au faziste eustèraïchien
Hugo Boss Georges Haider.[Victor]
This is...High Voltage (vol. 1) (Compilation CD Adrénaline Rds
; AR 016 ; 1999 ; 25 t. ; 63')
Le label rémois sort cette compilation qui attend apparemment une suite
et qui s'oriente sur le rock et le punk-rock. Pour cette tendance, on retrouve
les Bulldogs (Détraqué, une chanson
sordide sur un cannibale et qui est bien meilleure que leur 8-titres récent),
Le Carcharias et Bad
Lieutnants (Sonic Reducer) ; pour le rock plus rock (ça
alors ! Ben ouais, plus rock, quoi!) j'ai relevé Gasolheads,
Protex Blue, Dare Dare Devil et les Hellboys avec
leur Wally Wood poguien (ou poguesien, chais pas comment qu'on dit!).
Des trucs à choper donc sur cette honnête compilation au livret
fourni (photos + contact). [Victor]
Improvisators Dub meets The
Disciples : Dub & Mixture (CD Vicious Circle ; 2000 ;
12 t. ; 67')
Le dub fait partie des genres où la facilité le dispute bien souvent
au manque d'originalité. Je ne dis pas qu'il est si simple d'en faire
mais une fois la machine huilée, ça peut rouler tout seul sans
trop qu'on s'en soucie. Ce n'est pas le cas-là où le groupe bordelais
réalise un très bon disque. Même s'ils sont reconnus comme
des pointures dans l'électrodub hexagonal, à l'instar des High
Tones de Lyon, les Improvisateurs soutiennent l'attention
constamment avec même de jolies réussites (Improdub, avec
ses irisations vocales raffinées, Bass-Bati et son gros son
big-beat), certains titres rappelant Manasseh meets the Equaliser
(Spirit of the piper). Seuls les sons de trompes de navire qui somnolent,
les instruments indiens peu congrûment utilisés et la private marade
finale m'ont fait tiquer mais c'est peanuts pour un disque bien remarquable.[Victor]
Mucus 2 : French Connection (45 t. Larsen Rds LZ054
; 2 t. 7')
Deux titres années 60, l'un en français (Je n'suis pas désolé)
qui est trop rétro pour ne pas dire désuet mais que l'autre, le
second nommé New Possession Blues rattrape aisément par
son côté ensauvagé à la Question Mark.
Le design tape dans le ciné bis avec un Franky et une jeune première
pâmée sous son doigt. Bien agréable en tout cas.[Victor]
Split Mass Murderers / Tagada Jones (CD Mass Productions /
Enragés Productions, 2000)
Quatre nouveaux morceaux (deux de chaque) et deux reprises, voilà bien
de quoi s'amuser. Si vous aimez les Mass, deux morceaux reconnaissables
à la première écoute, bien dans la lignée de toutes
les sorties post-D.R.I.P. : pas de révélation donc mais de la
bonne musique qui bourrine bien. Et pour ce qui est du bourrin (délicate
transition), les Trotskids se posaient là : la reprise
de Gueule d'enfer que font les deux groupes réunis avec Laurent
des Mass au chant respecte l'esprit de ses pères (elle
est jolie la famille !). Vient alors Envers et contre tous des Flitox
avec Nico des Tagada à la "leçon
de prononciation tagadesque", excellent à mon goût. Les
deux inédits des Tagada sont comme ceux des Mass, la
même chose en différent, c'est-à-dire speed-carré-nerveux-hargneux-que
j'aime bien. Rien donc de neuf sous le soleil... de la Bretagne-Nord, mis à
part six bons morceaux. [Momo.]
Meurs et Ressucite ! (CD M&R ; 1999 ; 2x3 t. ;
13' + 13' en CD-Rom)
Vraiment pas mal ce disque de cet ensemble stéphanois qui distille une
sorte d'hard-core-indus à la Ministry ou Fear
Factory, vous voyez le genre. Le jour de la bête et
Timemachine II (avec ces sons qui rappelleraient presque le thalassophone
d'Henri Guédon !) cassent bien la baraque mais je reste
plus partagé sur le troisième titre, bâti sur l'Ederlezi
de Bregovic et que je trouve un peu bancal. Pour le moment,
ne pouvant pas lire de CD-Rom, je ne peux parler de la seconde partie de la
galette. [V.]
Minutes out of the Limbo (Compilation CD Broken Ear
BE04 ; 1999 ; 31 t. ; 69')
Ce disque transatlantique regroupe huit groupes de six pays (Suisse, France,
Belgique, Canada, Etats-Unis, Brésil) pour trente-et-une chansons. Même
si de ces limbes naissent des trucs parfois fadasses (11-Acres, The
Maze), deux participants emportent la mise : le duo basse-batterie
Nous Subterfuge au hard-core instrumental raffiné et
Perdedores qui font un punkcore bien pesé et qui emballe.
A part ça, j'ai relevé le Je Fume reggaeïsant de
Scrotum et Leno de Whiskey Sunday. En tout
cas, n'hésitez pas à poser vos esgourdes sur ce skeud au prix
bien bas (35F !), vous ne risquez au pire que trois pièces de dix et
une pièce de cinq (appelez-moi Henri Poincaré
!).[Victor]
Murder One : Abattoir hippophagique de Vaugirard : les
échaudoirs (CD El Trasgo / Sam 'Révolt MO2 ; 1999 ; 13 t.
; 20')
L'ensemble vannetais qui, me paraît-il, est bel et bien mort aujourd'hui
déboule dans les enceintes avec hardcore carré, teigneux et ô
combien bien trempé, à teintes parfois crust (le live de Fed
up à Breizh Disorder). Derrière leur pochette tirée
d'un célèbre cliché carte-postale des abattoirs parisiens
du début du siècle, les titres n'excèdent que très
rarement les deux minutes ; les textes sont des déplorations en anglais
et en espagnol. Exactement le genre de musique auquel j'accroche totalement
au disque alors que ça me l'effet manchot en terre Adélie dès
qu'il s'agit de le voir en concert. En conclusion, une très bonne galette.[V.]
Nevrotic Explosion : Smoke your dreams (K7 démo
; 1999 ; 4 t.3 ; 15')
Après Melmor et les Mass, le groupe
qui monte à Saint-Brieuc-Côtes-d'Armor mais dans un registre moins
core à core, c'est les Nevrotic Explosion. Ils donnent
dans le punk d'origine (The Relic) aux refrains prenants ("Entends-tu
la mort qui guette, relève la tête et fais la tête!"
dans Réveille-toi) ou bien surtout mâtinée de ska
avec des bons passages de guitare. (Cerca del sol, Réveille-toi
et Seize your fate). Le dernier morceau. C'est pas mal du tout en tout
cas et ça promet ; seul petit cactus, les intros ciné qui font
passage obligé et n'aident pas forcément les morceaux. Ils sortent
un Ep ces temps-ci qui devrait bien éclater, au vu de ce qu'ils font
en concert, et que je n'aurais que de cesse de vous conseiller (ce, sans même
l'avoir écouté, quelle déontologie journalistique, ce HAMS!)
[Victor]
Petit Vodo : Sixty Nine Stereovox (CD Vicious Circle
/ Butcher's Wig ; 2000 ; ; 11 t.)
Premier disque que j'entends de ce groupe monocomposé que je ne connaissais
que par des publicités. Je pensais que c'était de la pop. Erreur,
grave erreur ! En guise de pop, rien à voir, c'est d'un gros rock au
son du Sud bien graisseux dont il s'agit mais de quelle manière! Je ne
cesse d'écouter ce disque à l'énergie sourde et fiévreuse,
bruits du bayou4, cris, bourdonnements, harmonicas et guitares électroacoustiques
sont de la partie (Grey, Ladies in my head) mais le groupe garde aussi
du second degré sous le coude (Big like that) et tout ça
fait bien plaisir. Et c'est des Français qui ont fait ça... Je
suis baba ! N'hésitez donc pas, si vous aimez Tom Waits
ou le Gun Club, c'est pain bénit pour votre blaze !
[Victor]
R12 Connexion (des mecs qui en ont ! ; CD Trauma Social vol.2 ; 21
t., 64')
Bonne compilation punk-rock française avec du monde d'un peu partout
(Paris, Alsace, Bretagne, Provence, Languedoc), j'y ai avant tout apprécié
Dipsomanie (enfin des titres enregistrés qui montrent
un peu ce dont ils sont (étaient) capables, à savoir du punk rapide
de haute volée et qu'on ne retrouvait pas sur leurs précédentes
apparitions compilatoires), Ironix (presque une voix à
la Johnny Pourri sur We dance for freedom), Action
Directe (avec un son très BxN à cause
du saxo), les titres en espagnol de Zampano et Prohiber
(dont l'autre chanson en français est pas mal non plus du tout). Le cocktail
Molotov de Ya Basta et le Gangsters des Crade
Marmots ne sont pas mal non plus. Ce qui fait une bonne moitié
du disque de valable, quantité plus qu'honorable pour une compile, surtout
avec pour ainsi dire presque aucun titre en anglais. L'habillage est chouette
avec des Douze old & new school (phares moins carrés et moins de
plastique noire sur les anciennes) et la présentation à l'avenant.
Bravo donc à Trauma Social de se démener de la sorte !
[Victor]
Skarface / Los Tres Puntos (split EP No Co CR 31, Panic en France [volume
3], 1999, 12') :
Deux titres chacun, la balle au centre mais pour un match quasi nul puisque
Skarface nous aligne, outre une reprise réchauffée
(mais à la plaque électrique, alors ça colle au fond et
c'est dur à ravoir) de Steppenwolf (Born to be skin...
!), un Clockwork hero ridicule avec des halètements saugrenus
par derrière, et que Los Tres Puntos donne dans des
textes dignes de la collection Rouge & Or années 50 ou de Rose
Laurence (Terre de liberté : du style quand bwana taper
tamtam, y en a bon liberté !). Heureusement reste le très correct
instrumental El Gringo qui sauve la mise d'un disque qui, on s'en sera
aperçu, n'a pas fondamentalement bouleversé ma vision de la musique
au XXe siècle.[Victor]
Soixante Minutes Of Chiasse : On a volé la R16 du
Commissaire Moulin... (K7 CRS Tapes / [akusmi]{Johnny Buendia, 18, rue
de Normandie, 41110 Vendôme}; 60' top chrono ; 1999)
Examinons par exemple le préjugé selon lequel tout est parfait
dans le blouson du Commissaire Moulin (alias Yves Rénier,
sociétaire du Français). Non, trois fois non ! La poche gauche
en haut de son blouson sky-moumoute n'est pas assez large d'au moins un centimètre
et demi pour ranger son paquet de gauldo. Oui, cinq fois oui ! Guy Montagné
est sans doute un des bons au billard électrique mais jamais son chef
alias lui Commissaire Moulin ne lui en laisse l'occasion de se laisser lâcher
pour s'exprimer sa force dessus. Musique maestro ! Voilà donc une cassette
grand public qui allie au sens du sérieux des reprises du répertoire
telle la Chanson pour le Loir-et-Cher de Michelou Delpechou
(musique de Georgio Brassenso himself !) mais aussi la chanson
unimot (Hurlons en large), des paroles féministes (Texte
y cul), des discussions ultraréelles (On ne change pas une éclipse
qui gagne), de la réverbe en veux-tu en vlà (les citations
à la débauche), un hommage à Jukebox Babe
d'Alan Vega (Alka 16R). Pour clore la moitié
du chemin, Julio Iglesias passe à la casserole indus
avec ses femmes puis on reprend la route versant sud de la cassette, mais manque
de pot, vlà les keufs qui s'amènent avec leurs gros sabots (La
police passe tard), autant priez dans un violon (Santa R16, tu n'es plus
rien / Yves Rénier, le divin enfant) mais bon, la Régie vaut
bien une messe et c'est à la sortie d'icelle que la fougue sportive prend
les gens au corps (QI d'huître (l'athlète vide), avec
les voix off de Jean Claudegens d'Europe 1 et de Dugarry
himself), mais dans l'effort la poésie est aussi présente (Dis-Guairre).
C'est alors qu'au détour d'un chemin, on retrouve nos deux compères
de tout à l'heure qui ont échangé leur répertoire,
comme deux moustachus qui se respectent, j'ai renommé Georgiou
Brassensou et Michelo Delpecho (Le Bougnat).
Ils nous incitent à nous pencher sur le terroir et ses fables de toujours
(Le vin, la R16 et le petit Moulin). Ok, alors tous en boîte,
dansons sur des voix suraiguës ! (Discomsky (bande d'abscons))...
Sauf que tout ça nous dégoûte, tout est robotisé
pour le bonheur de quelques uns (Satiété pas sot-ciété).
Ah que l'on regrette le bon temps du président Pompidou, celui où
l'on pouvait déclarer dans la rue sans être pris pour un ringard
: "J'aime bien Ringo, le mari de Sheila" et garer sa R16
"rose à fleurs au fond de son jardin quitte à en faire
un poulailler".[Victor]
Les Teckels : Les Teckels aboivent z'en français
! (45 t.. Coquenais Records (sous-label de chez Claybar / Paté Macaroni
[sic !]) COQ001; 1999 ; 2t. 8') : Du nouveau à la SPA avec ces petits
êtres clabaudeurs7 qui nous avait déjà marqués avec
leur maxi33 précédent. Un gros effort de présentation a
été fait avec un vynil totalement imprimé et une pochette
bien humoristique (certain manœuvre cèle d'un madrier les chefs
sans doute hilares de cynocéphales ménétriers) et des parodies
de pochettes d'une discographie illusoire (The Oppressed, Oi
! The Album, Skrewdriver). Quant à la musique,
Ce qui n'aide pas vraiment n'entraîne pas des masses bien que les paroles
aient l'air marrante mais j'en ai pas entravé grand chose à part
le jeu de mot sur "skinhead". L'autre chanson est bien meilleure avec
une intro au piano-casserole, des paroles à l'emporte-pièce et
beaucoup de participants dans la bonne humeur, la revendication d'un houblon
pour tous, qu'elle qu'en fût la qualité tenant lieu de leitmotiv.
Cette crise de la bière, qui rappelle vraiment fortement par son refrain
le carton des Civils de Lyon du début des années
80 ainsi que No Pub (serait-ce la même chanson?), ne
l'est selon toute apparence pas pour tout le monde...[Victor]
13 friends playing 4 songs (Compilation) (EP Kompot 2 Potes Records ; 1999
; 12')
Quatre groupes rennais ou pas trop loin (Cesson et Thorigné) donnent
ici dans le popcore pour un 4-titres assez moyen moins voire sans intérêt
(la reprise d'Enola Gay par Mad Planes). Le seul titre
vraiment valable est Mat fike par Eightbowls, encore
eût-il fallu que j'aimasse la couleur générale de ce genre
de chanson, pour moi trop "kids gentils". Enfin, chacun ses goûts
et les vaches seront bien gardées avec des cochons! [Victor]
TàF : 26 groupes pieds au plancher ! (Compilation
CD Tout à Fond / Killcity Rds / Speed Rds TAF003 ; 1999 ; 26 t. ; 72')
Tel bon titre ne saurait mentir et ça démarre en effet sur les
chapeaux de roues avec une floppée de groupes de rock de première
volée, à nuance garage, tex-mex, punk ou punk-core. Chez les garagistes
ou apparentés, j'ai retenu les fabuleux Turbo A.C.'s,
les Astro-Zombies,
les TV Killers bordelais et Mike Hey No More
(génial !!), pour les Mexicains de France bravo aux Not of this
earth and the Booboos (c'te nom à coucher dehors !), pour le
punk enfin, les Samys d' 8 Litre Urn, les Fridolins Popper
Klopper, Revolution Time (ex-Matricule 77)
et les Espingouins de RIP KC mais aussi les Apaches
(marade !) et, pet sur le gâteau, Sous-Kaution avec leur
titre éclair Aérophagie. Quand on a par la dessus, une
présentation graphique du meilleur aloi (un poquage de charrettes sur
un circuit à la Michel Vaillant), j'applaudis des deux cannettes
et je dis : "Patron, remettez nous ça !". [Victor]
TV Men : Channel Fiction (CD Mass Prod., 2000)
Ça me fait toujours drôle de me dire que le seul groupe de rock
australien que je connaisse vient de Rennes. Je ne peux pas garantir que ce
soit exactement de la musique d'aborigènes, mais c'est du rock, du gros
rock, du rapide, du 'n'roll avec une voix qui sent la sueur du bush et un petit
peu le whisky aussi. Je vous avouerais que de les revoir en concert à
Cohiniac m'a bien rappelé que les TV Men existaient
encore à fond de caisse et debout sur les pédales ! Une bonne
vieille patate avec un petit côté crassou, pas crassou-crassou,
mais pas propre, qu'on aimerait retrouver sur le CD. Huit morceaux plus un hommage
à Popol qui aèrent bien l'oreille sans ralentir
la journée.PS : ce n'est pas de la country, ne vous y trompez pas, c'est
du rock australien.[Momo]
Vivaldi : Concerti della natura (CD Erato 8573-80225-2
; les Sonatori de la Gioiosa Marca (dir. et premier violon
: Giuliano Carmignola) ; 2000 ; 1h)
Le compositeur vénitien, violoniste des plus brillants, nous donne à
entendre, par la science de l'ensemble des Sonatori, sept concertos
de la nature. Leur inspiration semble venir directement des peintres et paysagistes
vénitiens de l'époque, tant l'idéal de la nature comme
élément actif, allié à la richesse des coloris,
s'inscrit clairement dans la partition. Ainsi dans la Tempesta di Mare
les cordes paraissent mimer le clapotement des flots. L'inspiration picturale
est présente également dans La Notte qui propose une
succession de scènes, depuis la tombée du jour, en passant par
l'évocation du sommeil, jusqu'à l'aurore. Les oiseaux font partie
des lieux communs lorsque la nature est prise comme sujet de représentation
à l'époque de Vivaldi. Le compositeur en fait
donc le thème de deux concertos, Il Gardellino (Le Chardonneret)
et Il Rosignuolo (Le Rossignol), ce qui est pour lui une occasion
renouvelée de laisser libre cours à une écriture violonistique
des plus virtuoses. Le sujet de la chasse qui donne son titre à La
Caccia est beaucoup plus conventionnel et traité comme tel, avec
l'imitation par les cordes des cors de chasse. Quelques effets toutefois ne
sont pas sans évoquer avec bonheur certaines pages de l'Automne
des Quatre saisons. Les deux derniers concertos s'essaient à
présenter une vision du monde paysan. Le portrait de La Pastorella
donne lieu à l'emploi de figures de danses dites "paysannes"
telles que la sicilienne ou la gigue. Le Concerto alla Rustica propose
un programme d'une grande économie de moyens mais plein d'énergie
par l'usage de rythmes aux accents marqués et de mélodies très
simples.
Ces petits joyaux de la musique concertante montrent toute l'habileté
du vénitien à donner la part belle à chaque instrument
et à tirer profit de la richesse des timbres. On ne peut donc qu'en savourer
l'expressivité, excellemment rendue par l'interprétation et une
définition sonore remarquable. [Victor]
¡ Ya Basta ! / Action Directe (split EP autoproduit ;
4t. ; 12' ; 1999) Si Action Directe m'a rappelé fortement
les Bérus
à cause du saxo sur Kreutziger, leurs collègues de ¡
Ya Basta ! m'ont bien fait marrer (involontairement?) avec leurs textes
sur les Mexicains qui picolent de la corona et de la tequila pour faire la révolution
et la fiesta. L'un dans l'autre, en tout cas, ça emballe bien musicalement
(alternopunk- reggae : c'est festif,ne l'avez-vous pas deviné? C'est
vrai que c'est un mot que l'on entend pas en ce moment). Une bonne production
qui ne démérite aucunement. [Victor]
Abus Dangereux n°65 : On ne présente certes
plus le plus célèbre des fanzines rock bordelais voire français
mais il est toujours plaisant de le lire. Si l'entretien ping-pong avec les
Melt Bananas (rock japonais), celui avec les Burning
Heads sont plutôt pas mal tout comme celui avec Mickey
3D (mais leur morceau sur le CD est bien nul). Autrement on trouve
NRA (avec un truc sur la distribution), Bosco (électrogarage
à la mode), Godflesh (un peu rasoir1), les Monochrome
disent à peu près les mêmes choses que dans Korrigan
n°2, Luna (pop américaine) et Julie
Kafritz (ex-Pussy Galore, qui revient sur son parcours
; pas ma du tout). Une bonne grosse dose de lecture donc, surtout que ça
ne concerne que le mois de mars et qu'en plus on y trouve niouzes et nombreuses
chroniques disques (un peu moins de zines). Seul reproche : la police trop fine
employée pour les textes est bien pénible à déchiffrer,
a fortiori quand c'est en négatif. Sinon, le traditionnel disque filé
avec la revue ne m'a pas pas emballé non plus des masses (NRA live /
Luna / Motorpsycho / Bosco / Mickey 3D). Pour leur écrire, faites-le
à Abus Dangereux, BP15, 33031 Bordeaux Cedex.
[Victor]
A l'arrache n° 2, 3 et 4 : à
l'arrache mais bien torchée, cette feuille d'infos en direct de chez
Platoche débite à la mitrailleuse de délicieuses
infos de la scène punk-rock-métal entourées de papillotes
brillantes et bigarrées. A chaque fois (sauf dans le n°3), un court
article prend à bras le corps un sujet philosophico-politique, histoire
de montrer que du cerveau usage il faut faire mais pas de manière ovine,
n'est-il pas? Dans le n°2, il s'attaque à l'usage légitime
de la violence. Pour terminer ce passage en revue, un petit arrêt sur
l'interviou des Mosellans d'Ersatz courte mais bien faite mais
qui en aligne des singulières : "Le punk-rock est l'une des
seules musiques intemporelles qui s'est renouvelée sans cesse depuis
1975". Intemporelle? : je croyais pour ma part que rarement une mouvance
rock avait été aussi datée (ce qui ne signifie pas qu'elle
soit désuette) et comment !... Si de plus le punk-rock et plus généralement
le punk s'est renouvelé (mais qui ne se renouvelle pas un tantinet, à
part les chants bavarois plume au chapeau, chope 20 litres à la main
et croix gamme au cœur ? ), il n'est pas le seul et surtout pas le plus
bouleversé par cette évolution, bien au contraire, et je n'évoquerai
que la musique noire américaine ou les courants électroniques
pour exemples ; autre incongruité : "Si le punk-rock existe
encore aujourd'hui, à l'aube de l'an 2000, c'est qu'il a su se structurer
et battre le pavé. Il est né dans le kanivo et finira en haut
de l'affiche". Sauf que ce jour-là, l'affiche se sera décollée
et pendouillera tête bêche et bien cradement sur le bitume, pisse
de chien et bock pété sur le tout !... Mais sera-ce un mal? Pour
ze laste beutnotte liste issue de secours d'A la chera, on a droit
à un numéro spécial shootage de zieux, tout écrit
à la main avec un interligne à détecter au microscope électronique...
Dedans y a une causette avec les punko-anarcho-scatos lorrains Néophyte
que suit, outre une BD (??) bouche-trou, une réflexion communiste sur
les éternels moyen de passer d'une "démocratie bourgeoise"
à une "démocratie ouvrière", bienvenue dans les
années 60 ! Ah, les jeunes de notre temps, mais pourquoi font-ils donc
tout à l'arrache, cette parution de 4 ou 6p. A5 et A4 qui s'obtient moyennant
un timbre à 3,50F envoyé à l'organisateur de concert Sébastien
Maucotel, 176, avenue de la Libération-du-Prolétariat
54000 Nancy Reagan Youth ? [Victor]
The Angel's Sing n°1 : nouveau fanzine de la région
parisienne fait par un gars bien porté sur la chose, il est assez dense
mais illustré et promet une bonne lecture, même si celle-ci est
idéale pour préparer le concours d'instit tellement l'orthographe
est passée par la fenêtre pour laisser la place à du quasi-phonétique...
J'ai bien aimé les entretiens avec Social Distortion, Turbo AC's
(punk-Rock'n'roll tout feu tout flammes), 8°6 Crew (oi
!-ska) et Working Stiffs (punk us) mais moins celui, poseur,
avec Bad Lieutnants (punk-rock fr) voire pas du tout celui
avec les Anti-heroes (punk-langue de bois). Des commentaires
sur les zines et les disques par ailleurs (avec primo une approche des
Hellboys étrange puisqu'ils sont comparés à Rancid
auxquels il ressemble comme ma pomme à Enrico Macias,
même si les Ricains font partie de leurs influences revendiquées
et secondo un autopassage de pommade par le chanteur des Bulldogs
qui n'est autre que le rédacteur du ci-devant zine et qui, dénombrant
les "bons groupes qui se trouvent sur la compile High
Voltage" cite en premier lieu... les Bulldogs ! !). Malgré
des travers donc, une lecture vraiment plus qu'honnête, disponible contre
20F pc (36p. A4) à Manu et Cathy, 5, rue Chateaubriand 78390 Bois-d'Arcy
[Victor]
Atom-X n°0 et 1 : au sommaire de ce nouveau minizine
/ feuille d'info garage-punk du sud-ouest, les Dipsomanes de
Toulouse ("Je pense qu'il faut se mélanger pour jouer. le rock,
c'est large") (punk-rock), les célèbres Basques de Skunk
qui se présentent et puis de nombreuses niouzes et chroniques disques.
Dans le numéro suivant, passent à la casserole les Tagada
Jones, Arrach'Moumoutt' (bien intéressants
les deux) et une amicale confrontation entre les groupes Nemless
et Now'n later ; achetable chez Sébastien Bourgeaiseau,
appartement 18, 32, chemin de Beauregard 31300 Toulouse contre 2x3FF en timbres
.
[Victor]
Autopsie n°1 : nous sommes ici au royaume de l'électro-indus-dark-golgoth-SM-
Fétichisme. Au sommaire : deeux petites BD, De Vermis musteriis
(dark berruyer), Dr Mabuse (électro parisien, avec un
coup de griffe à Die Form, qui ne m'étonne guère),
Karceral Flesh (électrogoth du Nord, des potes à
Costes influencés par Castelhemis et
lecteurs de papelards pétainistes, bonjour la tambouille!!), les célèbres
In the Nursery et enfin Imminent Starvation
(sans doute une des meilleures formations électro-indus actuelles).Si
les interviews sont très bien menées, j'avoue ne pas du tout accrocher
à la rubrique fétichiste où les films les plus dérangés
se succèdent (pas du tout ma tasse de thé!). Je reprocherai pour
pinailler l'emploi des illustrations morbides en niveau de gris qui, si elles
baignent dans le trip, rendent le tout souvent illisible, surtout avec une police
gothique par au-dessus. Si vous voulez vous scarifiez, c'est donc chez Justine
Chétrit, 72, boulevard Rodin 92130 Issy-les-Moulineaux (20 F
/ 44p. A5) [Victor]
Black Lung n°1 : nouveau zine
de la région parisienne, le gros en est une interviou de Might
is right, le groupe du rédacteur d'One Scene Unity,
un scènerieporte, quelques chroniques disques (PkUs / HxC) et un feuilleton
BD trop court (et pas trop extraordinaire quant au dessin, hein ?). Comme c'est
un premier numéro, j'espère que ça va s'enfler au fil des
numéros pour devenir une bonne grosse parution, du moins le sens-je ainsi
(hihi !). Demandez-le à Alexandre Simon, 57, avenue
du Général Morand 91600 Savigny-sur-Orge. [Victor]
Boss
n°8 : si vous aimez l'érudition rock'n'rollienne, c'est ce zine qu'il
vous faut. Ça décoiffe ! Il ne s'intéresse qu'aux styles
issus des 60's mais attention les yeux, c'est du nanan ! Au sommaire, un très
bon article synthétique sur l'histoire du mouvement mod (excellentes
photos sur la transition mod-skin), un autre sur les véritables origines
du rock psychédélique (qui ne s'accorde pas tout à fait
avec ce que je venais de lire dans le Nick Cohn (cf. rubriques
"livres") mais ce dernier colle tellement tout à sa sauce...),
des topos sur des groupes d'époque et actuels (the Monks,
the Human Expression - interview de ces Californiens psychédéliques
de 1966, Sugarman Three) et de nombreuses et fouillées
chroniques de disques afférents aux différents genres traités
par Boss, notamment l'easy-listening (six pages écrit tout petit !).
Un passage en librairie (livres et zines) termine cette parution tout du long
brillamment illustrée. On peut l'avoir à Mondo Pop /
96 Colette, 4, rue Paul Langevin 94120 Fontenay-sous-Bois contre 35 FF (et vous
êtes pas volés, c'est moi qui vous le dis !). [Victor]
Caf'Ziq n°18 et 19 : Je ne peux pas dire que je
ressors pétri d'un enthousiasme tonitruant de la lecture de ce zine épais
n°18 (mais sans agrafe, résultat toutes les pages se barrent à
qui mieux mieux, y en a même sous la table). Il est mal gaulé et
gagnerait certainement à être plus concis, plus ramassé,
et, vu le nombre de niouzes, pourquoi pas une feuille d'infos. Pour le contenu,
les intervioux sont nombreuses mais pas toujours bien grasses (La Ruda
Salska, Les Caméléons, Kargol's pour le ska, Dolly
pour la pop, Machine Head pour le rock), quand elles ne sont
carrément pas drôles (Bézu & Pompon
de La Classe de Fabrice, même en gag, c'est
d'un lourdingue...). J'abuse quand même car celle de Sleazy Arse
est bien rigolote. Certaines rubriques passent bien quand même, notamment
celle des chroniques de disques (de la popinette au corecore) et celle sur le
black-métal est bien agréable. Le suivant alias le n°19 se
consacrent aux labels et fanzines et est nettement plus plaisant à lire
que le précédent, même si les défauts persistent
(un illustrateur appelé Mousse qui, s'il dessine correctement,
est trop souvent à côté de la plaque quant à l'humour,
ce qui ne passe pas, a fortiori lorsque ces dessins occupent une place non négligeable,
voire, coup de masse !, énorme quand il lui est consacré un supplément
BD pas vraiment folichon). L'entretien avec K-Zim le skalopard
passe avec intérêt, de même que celui avec Let's
Skank, Seven Hate et la médiathèque toulousaine les Musicophages.
Les chroniques de presse et disqueuses abondent et, trop neutres pour les premières,
sont assez fouillées pour les secondes. Mon impression reste donc que
voici un zine qui s'améliorerait aisément en se réorganisant
et pourrait être bien agréable s'il se départait d'un ton
Club des 5 quelque peu pesant par son omniprésence
et s'achetait une agrafeuse. 8Fpc / 4, cale de la marine 40000 Mt-de-Marsan
[Victor]
Les
Caves se rebiffent n°3 : LE minizine par excellence. Ça
se chope pour 3 FF à Doux Hits d'Youri Zälve (DIY), BP 135, 87004
Limoges Cedex [Victor]
Chips
& Cookies n°4, 5 et 6 : voici une des victimes de la tempête
de Noël. Au sommaire (n°4), un entretien sympathique avec des ptits
jeunes pas connus du tout dans le monde entier, les Hellacopters.
Dans l'exemplaire suivant, c'est Snuff qu'a droit aux Flodor,
pour une intairvihoux- déconne courte ("Nous ne sommes pas des
bananes, nous sommes des fraises ! Quat'Saisons's not dead !") Au
6, c'est les délirants Man or Astroman? qui nous font
part de leurs projets. A chaque fois, une rubrique sur un autre fanzine (Unity
Dead Rockers, Meantime et la Trame de l'Underground) et de cools
compte-rendus de concerts ornent les coins de pages ainsi que des agendas. Chips
& Cookies, chez Ed l'épicier, alias asso. Remue-Méningites,
52, boulevard André Sautel, 17000 La Rochelle (4p. A4 : photographies
d'............Isabellle Louvier ! ! !) [Victor]
Coexistence n°12 et 13 : Derrière une couve
avec une Bête dessus, le 12 donne d'abord à lire une bi-interviou
de Reversal of Man et Blue Water Boy (assez
bancal avec des questions sur Nostradamus et le Kosovo), une
autre avec le groupe de speed-core malais Disaster Funhouse
(avec un "punk" qui croit en Dieu et qui prône la loi du Talion...Ah
bon, faudra qu'on m'explique... Mais les questions sont vraiment pertinentes),
puis un topo sur l'espéranto avec un spécialiste qui ne m'a pas
trop convaincu, et enfin une discussion peu intéressante avec Division
of Laura Lee. Par contre, Coexistence regorge de chroniques
(HxC), skeuds et zines, de tous les coins du monde et c'est original. Le suivant
(n°13) s'entretient avec les Allemands de Costa's Cake House
(du HxC allemand avec des propos un peu crétins genre "y a un dj
qu'a mixé pour un mec de droite, donc la techno est une musique de fachos"),
Section 8 (old-school suédois), après on peut
lire un panorama très intéressant de la scène punk/hardcore
rouennaise par Vincent Troplain, un reportage du Vort'n Vis
99 et une interviou de prime qualité du groupe stéphanois apparemment
fini Burn on Ice, même si les réponses sont des fois fumeuses (sur
l'éducation notamment). Et, en supplément, toujours énormément
de chroniques musicales et journalistiques (20 p. A5 ; 9Fpc chez Olivier
Bresson, 52, rue des Abeilles 68200 Mulhouse ou Laurent Chopard,
4, rue Julien Dubois, 90300 Cravanche [chez Chevènement
!]).
[Victor]
Drinking Station n°3 : La feuille
d'info d'Olivier, le cousin de Jean Punk System
(la mafia léonarde fait main basse sur la presse dans le 29-Nord : Télégramme
de Brest, prends garde à toi !) enclenche la vitesse supérieure
et pond du haut de son perchoir un gros zine de 48p. Il faut dire qu'il a recollé
le contenu des deux premiers numéros dans le troisième (à
ce rythme-là pour l'épaisseur, le dixième ce sera le bottin
!). On a donc redroit aux défunts Mass et à Ethylic
System (avec un mec vigile à la RATP !, je ne sais pas si c'est
une blague). Suivent par contre une interviou bien percutante avec Yann
NCA-Apple Crew-Echo des Choux-Fleurs-Prince-de-Bretagne et
un exposé par son animateur du label Fight 45 Records
(Truth Decay, Obnoxious). Autrement, on trouve le zine alsacien
Marché Noir, le collectif bourguignon Maloka,
les P38 de Marseille, Right 4 Life (hxc nantais),
Murder One (hardcore vannetais), feu Aside (HxC rennais),
avec de vraiment bonnes questions. Qui plus est, les chroniques musicales et
zinoïdes ainsi que les comptes-rendus de concert abondent. Par contre,
il y a un truc que j'ai trouvé singulier, outre un délire photo
bien abstrus et une mise en page qui tire un peu à hue et à dia
(entre Karok et Askabiol),
c'est les contradictions incessantes que le rédacteur n'arrête
pas d'enfiler au détour de ses commentaires ("EMA 48,
je dirais que c'est une parodie du groupe rennais Awol autant
sur un plan musical que sur un plan esthétique, en effet, je dirais que
c'est une parodie de ce groupe rennais et par moment c'est un peu risible tellement
ça ressemble ; mais ça ne m'empêche pas d'apprécier"
; "l'initiative d'interviewer un groupe de rap est bonne mais je m'en
serais bien passé" ; "No Government n°40,
excellent zine bien rempli donc un des meilleurs, (...) le n°41-42 ne sera
pas chroniqué car le fait de payer pour faire paraître des pubs
m'énerve"). Ces deux points là ôtés, le
zine assure son pesant de lecture (48 p. A4) derrière une couve à
la Motörhead et le tout, Mesdames et Messieurs, chers
lecteurs zé lectrices, est obtensible contre 20 frs pc à Olivier
Prigent, 10, rue Liszt10, 29600 Plourin-les-Morlaix (et s'ils te mordent,
mords-les !) [Victor]
Splitzine Dynamite Hors-Série / Silence Means Death
! n°14 + Dynamite n°10 : C'est le dernier numéro
de SMD que l'on lit là puisque cette parution se fond désormais
en une formule partagée entre le zine Zoop ! et la feuille d'info
bressane Lé Zallumés du Bokal. Au sommaire, Cabal
(grindcore fr), Dint (hxc italien), Rawness (punkcore 71) et
Season (calvados brutal). Celle de Rawness est à lire
sans détour ainsi que celle de Season. Suivent des chroniques musicales
et revue de presse très ouvertes puis des extraits de Télérama
car le rédacteur est membre de la démocratie chrétienne
et regrette la disparition du MRP et de Georges Bidault,
son père spirituel. Du côté du Père Nobel,
Yannick et Sylvie les Gônes ont mis
dans sa hotte des entretiens avec Légitime Défonce, Utopia,
Rachid et les Ratons, ses poulains d'Ironix ainsi
que Sucker Fish. Celle d'Ironix est marrante, celle de Rachid
incite à garder la foi et celle d'Utopia pose des questions sur la scène
avec Louis Bozon. Il est néanmoins à regretter
le côté remplissage très marqué de cet Hors-Série
pour tout ce qui n'est pas intervioux. Mais ne médisons pas car Yanic
revient à ces us de fabrications dès le Dynamite n°10
avec son ton caustique et cette fois il se frotte au boss de Dialektik
Rds. Depuis, le minizine est en stand-by mais tout ça est disponible
quand même à Yanic Bilien,7, rue Jules Massenet
69330 Jean-Croix-Pas-Meyzieu [Victor]
Earquake n°67, 68 & 69 : L'incontournable
de la presse indépendante et c'est reparti pour trois numéros
(à un mois près, j'en bloquais un quatrième!). Le 67 vaut
surtout pour son interview de Bruno Limolife qui est menée
sur un ton bien marrant (avec des réflexions du genre : "Mes
espérances et mes projets chéris? J'espère crever avant
d'être vieux. En attendant donner une éducation correcte à
mes gosses, trouver un boulot de fainéasse bien payé... En ce
moment, c'est de me rouler un gros bouif d'herbe et d'ouvrir une canette! Santé!!".
L'autre interviou intéressane est celle de Skalariak,
les skankeurs basques. Pour le reste, c'est Paris Violence
(avec sa rengaine "Viva Céline©!"
et désormais "Dehors les Boches!"), the Unseen
(punk US avec cette remarque judicieuse : "Musicalement, je n'y retrouve
rien de ce que j'aime dans le punk. Ces gens ne devraient pas se proclamer punk
et eux-mêmes ne jouent pas du punk et n'en écoutent pas. Nous nous
intéressons aux groupes émo et aux gens qui sont dans cette tendance
mais eux ne s'intéressent pas à nous, nous ne sommes pas assez
punks pour eux") et les Américains de Dance Hall Crasher.
Dans le n°68, on a droit à un gros boucus en couverture sous laquelle
on trouve des entretiens avec I against I (hxcHollande) Avail,
Capture the Flag, the Toasters (des groupes ricains : j'en connais
aucun... sauf le dernier quand même (j'en vois qu'on eut peur!) pour lequel
j'ai trouvé que les membres semblaient quelque peu désabusés
: eh oui, c'est ça d'être pionniers! Quant à Avail, citer
Merle Haggard, Lynyrd Skynyrd et Bananarama
pour un groupe de Hardcore, c'est carrément original!... Le n°(spirit
of 69) arbore pour sa part une antimorale à la Carpenter
pour poursuivre avec Brezhnev (cool mais où l'on trouve
des poncifs du style "La merde [= la musique...] électronique
est faite pour les ingénieurs, nous on est des musiciens",
phrase qui semble tout droit sorti du rock progressif le plus chiantos, bravo
les punks !) les punks anciens et désabusés d'Informers (excellentes
questions) suivis des punx as moules-frites Funeral Dress (très
bon) et pour finir les deux fanzineux de Coexistence.
Ceux-ci ont des propos fort pertinents, une vue bien dégagée de
la scène (terrasse de la Samaritaine) et une tolérance appréciable15.
Vous pouvez, pour conclure, commander ces trois brochures au Vosgien dont j'eusse
mieux aimé qu'il se présentât aux prochaines élections
à la mairie de Paris plutôt qu'on nous commît sa barrique
maldororante de paÿse au nom de chèvre en manière de bourgmestre,
savoir Frédéric Leca, Le Mesnil, 88160 Le Thillot
(3 timbres à trois francs SVP !). [Victor]
L'Echo dé Foufleurs n°21 et 22 : quatre
à cinq ans de parution au flot jamais rompu n'ont pas émoussé
la qualité de ce zine-feuille d'info pommerétin qui brasse avant
tout de très nombreuses et bien écrites chroniques zinalistiques
et skeudales (du genre "Où c'que je gare mon semi que je vous l'dégorge
de c'que y a dedans?"). On y trouve encore un récit de trois jours
de Trans à Rennes bien tourné et qui montre l'éclectisme
du rédacteur, par ailleurs meneur du groupe Apple Crew
(en l'honneur de Steve Jobes[?????]) et qui n'est ni plus ni
moins que la star en photo dans une position 200% lwoken-lwoll en couverture
du dernier Karok. Mazette ! Quel as ! En cinq pages
sont développées pour finir deux interwioux aux questions intelligentes
: Nevrotic Explosion, peu diserts mais au potentiel énorme,
et TV Men, rockeurs patentés (cf. leur nouvel album
Channel fiction), intéressants et apparemment gymnastes au vu
de leurs déclarations ("Vivement la télé interactive
où tu pourras te filmer en train de chier tout en mettant ta voisine
qui fait la vaisselle !"). Chapeau les gars, c'est pas tout le monde
qui pourrait en faire autant ! Pour les formalités sinon, cet Echo vous
sera livré sur coussin rubicond à glands dorés contre l'obtention
préalable d'un timbre postal à 3,50 francs français, à
: Monsieur le Chargé de Direction Yann
Cornières, 18, rue Lanjuinais (près du Leader Price),
35000 Rennes-sur-Vilaine.
Etant donné que je ne reçois pas les intervioux à temps
(et quand je dis à temps, j'aurais pu tranquillou aller faire un tour
à la Jo Le Guen avant que de les recevoir : n'est -ce
pas Yves Prié, les Hellboys, Babylon Circus, La Pente du Carmel,
Ixel et DJ Popiste ? ! ! Grâce à vous,
j'ai des flyers en circulation avec tromperie sur la marchandise, c'est du propre,
ça ! Que vont dire les consommateurs? Allô, Marlyse Lebranchu,
foutez-moi ça dehors à coup de mitraillette au cul ! Et que ça
saute !), j'ai tout mon loisir pour lire ce qui m'est envoyé à
savoir le n°22 de l'EdF, bien épais et sponsorisé
par l'Union Bouliste du Penthouseièvre. Au sommaire, trois entretiens,
un avec le skinhead distro Gig à la Benne qui
avait été interviouvé il y a un an et demi par Génération
No Future (ou alors il y avait un tract dedans, je ne sais plus
ben), et c'est justement GNF / Dirty Punk Rds qui s'y colle
pour la seconde interviou, vraiment chouette et perspicace même si le
rose n'est pas sa couleur d'élection. En dernière page sinon,
une petite conversation avec les Crades Marmots de Geoffroy
Guichard. L'autre moitié du zine demeurent les news / disques et zines,
des chroniques toujours très bien référencées avec
une prédilection pour la oi ! marquée. C'est toujours le même
tarot pour 20 p. A5, une bordée de blagues féministes et un article
sur le film de la vie de Yann : Capitaine Orgasmo, une œuvre que
Robert Bresson avait signé d'un faux nom parce qu'il
ne la trouvait bizarrement pas assez en phase avec le reste de sa production.
[Victor]
En Vrac n°15 : cette feuille
d'info punk/oi ! qui fait aussi office de liste de distro améliore bigrement
sa présentation avec couvrante couleur et de belles toffes historiques
et contemporaines biens scannées à l'intérieur. De courtes
intervioux très intéressantes (les Bezakouaïens Stéroïds
et les Portugais de Mata Ratos) et un historique des Anglais
de Retaliator ponctuent la lecture de cette feuille alerte
remplie de chroniques et d'infos en tout genre. C'est dispo contre dix balles
à Pascal Giraud, 36, rue Elie Rochette 69007 Lyon (20
p. A5) [Victor]
Fear Drop n°6 : après
un maladroit article (Ensemble, plus ou moins...) enfonceur de porte
ouverte avec la finesse d'un tractopelle Poclain, où on apprend, deux
pages écrites petit durant, qu'un groupe ou un orchestre sont faits d'individualité
mais aussi que plusieurs individus peuvent faire un groupe (damned ! !, c'est
vraiment incrédibeule ! !), cette revue électro annuelle propose
un sommaire bien riche, lisez plutôt : un historique très approfondi
d'Eyeless in Gaza, une présentation du Germain Thomas
Köner (électro), les célèbres rosbifs talentueux
d'Autechre, Imminent Starvation (électro-indus
de première bourre ; son concepteur est quand même parfois un peu
trop radical dans ses propos), Sonar, un retour sur le parcours
de Muslimgauze, le label Drone Records, Rapoon,
James Plotkin (ex OLD), le collectif norvégien
Origami Republika et Jérôme Soudan
(exTétines Noires, la conclusion de l'entretien relance
un bon débat sur le clivage musique populaire expérimentale /
musique contemporaine, même si les propos sur Cage ou
Xénakis demeurent maladroits). Dans un épais
livret à part, d'innombrables disques sont par ailleurs commentés.
Un travail exhaustif impressionnant mais je regrette tout de même le manque
d'humour total de la parution ce qui la rend assez raide à lire sur la
longueur. Je terminerai en mettant l'accent sur l'aspect graphique qui plaît
par son côté noir, sobre et très classe (un des plus travaillés
du fanzinat). A Fear Drop est joint un CD avec quelques bons trucs
à recopier (Sonar, Imminent Starvation ou ElectroniCat)
43 Fpc, 60 p. A4 + livret discographie de 60 p. à Denis et Virginie
Boyer, 3, rue de Damville 27240 Les Essarts (un n°7 a dû
voir le jour ces temps-ci). [Victor]
Ferraille Hors Série : fanzine de bandes dessinées
qui ne m'a pas paru transcendant ou alors ça doit uniquement transcender
les mecs qui le font mais seulement au bout de plusieurs packs et infus. C'est
carrément tout le temps praillevète et la seule interviou est
celle de Fred Andrieu, animateur du journal. Le seul truc bien
est une variation de portraits sur le thème de Mr. Pabo
mais la feuille de chou est lue en 10 minutes top chrono (8 p. A3, 15 Fpc) [Victor]
Fiforzine n°3 : j'ai chopé
cette feuille musicale au concert de Lunachicks à Saint-Denis,
les rédacteurs me l'ayant amicalement fait acheter à la vue soudaine
d'un opinel, d'un beretta et d'un scramasaxe qu'ils brandissaient à tout
hasard. Je l'ai lu le lendemain après l'avoir fait sécher, étant
donné qu'il était dans mon sac pendant le pogo et que le soir
en rentrant, il était moite avec du sel de Guérande... Bon, eh
bien, je l'ai trouvé carrément pas mal (mieux en tout cas qu'un
que j'avais lu en deux temps trois mouvements à Sonic Machine)
avec un sommaire rempli à satiété, un fil conducteur sous
la forme d'un bonobo déshonoré et bien que nombre d'entre les
intervioux soient courtes, j'ai bien aimé la façon de les mener
et les questions posées. La plus marrante est celle des Homeboys
(n'importe quoi !) mais Protex Blue, Rhythm Collisions et Jeffries
Fan Club valent le coup aussi. Pour le reste, Voodoo Glow Skulls
( ! !), Pamela, Mike Park (Asian Man Rds)
et Burning Heads. La tendance rédactorielle demeure
punk mélodique US / sk8 et cie mais attention au concept photographique
qui régit le zine et pète les yeux dans tous les sens du terme
: des clichés de groupes pris uniquement dans une grotte éclairée
à la minilumière d'une montre Bonux par un soir de brouillard
épais. Alors, là moi, je dis : bravo pour l'originalité,
les gars, ça m'étonnerait que d'autres arrivent à vous
suivre sur ce terrain ! Pour la bonne bouche, on a droit à la fin à
des disques (mais pas de zines, hélas). Pour le pécho peinardo,
commando-lo (14F20pco) au Louito Palligiano, 6, rue des Rossignolos
95620 Parmaino. A bientôt. [Victor]
Goude ur bannac'h... an dispac'h ! n°7, 8 et 9
: Nicolas, le roi du flip en Celtie, l'homme qui valait 3 milliards
de bouteilles de cidre bouché à la ferme, ressort le rouab et
la galetière et nous en remet une couche de Sarah (ah,
boudiou, la gauwfe, eul est perdue !). Ces derniers sont toutefois réalistes
et affirment, la main sur leur cœur biologiquement sain (label AB), "si
on jouait qu'avec des gens qui seraient d'accord avec nous, on jouerait tous
seuls"(sic). Le reste est consacré aux nouvelles militantes
et à un petit topo sur l'OMC (Organisation Malfaisante et Criminelle).
Le suivant, le n°8, est mis sur les rails par un laïus sur le Wagon,
le squatt de Saint-Broc-sur-le-Légué et son avenir incertain,
les suites de l'affaire du vol de dynamite de Plévin et l'inérrarable
(merci à toi, ô Thierry Desmarets, puisses-tu
bientôt devenir cendres parmi les cendres, surtout celles des grosses
salopes de ton espèce !) sujet de conversation au bistro, j'ai nommé
la marée noire... totale® ! Dans le n°9 pour conclure, une petite
discute avec le collectif dijonnais Maloka, une mise au point
sur le mouvement breton (et certaines fâch(o)euses dérives), des
échos de la campagne d'enfouissement citoyengranite des déchets
nucléaires en Bretagne (une région pas polluée du tout
déjà) et de nombreuses chroniques zines. Tout ça se retire
chez GUBAD, 8, rue du Général Leclerc 22500 Paimpol contre
1 timbre ou une galette-saucisse. [Victor]
L'Heure-Tard n°25 et 26: Didier
poursuit sa feuille d'infos au fil de l'Yèvre et offre ce coup-ci une
sorte de photographie subjective de Noël (Céliver) qui
tire un peu à hue et à dia ainsi qu'une poésie plutôt
pas mal de son ami Gérard Lemaire (Mais à
quoi ne sert pas la poésie ?). Et toujours plein de niouzes dans
sa hotte. Le n°26 traite de l'alimentation (végétarisme ou
pas) avec une position nuancée et assez juste, de la presse indépendante
ou plutôt underground (qu'est-ce?), de l'immigration et termine
avec des poèmes pas terribles. Où le joindre ? Eh bien chez lui
D. Trumeau, chemin de Grandchamps 18100 Vierzon (6p. A5, 3F)
[Victor]
I want you to be a punk (1, 2, 3, 4) : au cœur
des Yvelines, fief actuel du reggae-ragga-dub et de la french touch électronique
funky popisante, un punk existe (et il n'est pas tout seul) qui produit une
sorte de minizine uniquement consacré aux chroniques de disques. Ultrasubjectif
dans ses choix, il parcourt la scène punk-oi ! en tous sens, tous pays
et toutes périodes, dénichant les perles çà-et-là
au fil de ses écoutes exhaustives. Quelquefois désabusé,
le style demeure bien souvent direct et mordant ; IWYTBAP ou le punk
comme force musicale historique. Topez-le donc pour 3,50 FF chez Laurent
Pallanca, 5, square Raphaël 78150 Le Chesnay (à la même
adresse vit une liste de distro du même acabit qui devrait ravir les collectionneurs
(bonus : un topo sur les Vagenaas et une interviou des Perfect
Cousins]. [Victor]
Jazzosphère n°9 : Un des
rares fanzines de jazz, Jazzospère nous entraîne ce coup-ci
sur les traces du pianiste Stéphane Olliva (qui développe
ses différentes démarches [enseignement, improvisation et écriture])
puis dialogue avec Marc Ducret (et le guitariste ne fait pas
montre d'alacrité envers le jazz français qu'il dit renfermé
sur lui-même18, à la différence des autres).. On a droit
ensuite au jeune saxophoniste Stéphane Payet (connais pas mais, selon
ses dires, un sectateur de l'excellent Steve Coleman), à
un dossier sur le clarinettiste en tous les sens du terme new-orleans, à
un autre sur le tromboniste Ray Anderson (qui a joué
avec Charlie Haden et Anthony Braxton) et
surtout à une double interviou d'instrumentistes antillais (José
Ultet en Guyane et Lucien Joly en Martinique, ce dernier
déplorant le total manque d'intérêt de la métropole
à l'égard de la musique non dansante des DOM). Plusieurs chroniques
disques à la fin. L'adresse, c'est Jazzosphère, chez
Sébastien et Sabine Moig, 24, rue des Mimosas, 31700
Blagnac (74p. A5 ; 24 Fpc) [Victor]
Kanivo Infos n °8 : ce numéro "Bang,
you're dead!" peut se prévaloir déjà de deux
belles couvertures (l'illustration est vraiment une particularité de
ce minizine); Sinon pas d'intervihou ce coup-ci mais toujours pleins de disques
(récents et anciens) et de zines passée à la centrifugeuse
stéroïdale. C'est à Kanivo Chaos Asso,13,
rue de Vignier 25000 Vignier, 16p. A5 et 4,20Fpc. [Victor]
Karok n°14 : j'avoue avoir été un
peu déçu par cette continuation solo du zine breton bien connu
(je sais plus où j'avais lu un truc sur eux). Pourtant il y a de la matière
mais ça ne va jamais vraiment au fond (sauf les Turinois de Belli
Cosi, dont les récits sur leur scène renseignent bien
quant aux structures (squatts, etc)). Le reste des intervioux s'étend
sur : Kaotik System, Symphonie Urbaine, Toxxic TV,
Utopia (pas mal aussi) et Chug 21). Les disques, les
news et les zines trouvent toujours leur place (mais là, peut-être
aurait-on été un peu plus de mordant). La présentation
reste à peu près la même qu'avant mais bon, ce numéro
était transitoire et je pense que Youenn devrait remettre les pendules
à l'heure dès le 15. Pour l'adresse, c'est toujours Youenn
Lohéac, 14, rue Rosenwald 75015 Paris. [Victor]
Korrigan n° 2 : revue des bords
du lac de Neuchâtel aux couvertures bellement illustrées, Korrigan
se consacre essentiellement au hardcore. Pour son second numéro, les
Helvètes proposent une histoire du squatt new-yorkais célèbre,
l'ABC No Rio, une aintairvihou assez longuette d'Ordeal
(rock suisse) mais rattrapé par celles d'Unhinged qui
parle de l'envers de la Belgique et du groupe allemand Monochrome
(HxC). On y parle aussi des structures avec les labels jumeaux No Looking
Back Rds et Carcrah Rds (Suède) et du cinéma
avec le réalisateur expérimental américain Richard
Kern. Les notules sur la presse, livres, concerts, vynils et CD abondent
encore et c'est dispo contre 16 FFpc (36p. A4) à Korrigan chez
Olivier et Joël Allmendinger, Chemin du Vounoz, 10, 1400
Yverdon, Suisse.
[Victor]
Lazy Toon n°8 : pop avant toute
chose, la couleur d'ensemble ce zine n'est pas pour autant fadasse ("oh,
mais qu'insinuez-vous donc par vos pernicieux rapprochements?"). Au
sommaire, une intairvihou du duo Sister Iodine / Discom qui
tape dans la noise et l'électro. A des questions correctes, les mecs
répondent de manière un peu fumeuse. Pas tiptop. A part ça,
de nombreuses chroniques de ton ouvert agrémentent les pages, tant skeuds,
news que zines (poponoise, électro et BD). Rapidement lu, c'est dispo
pour 3 F (12 p. A5) chez Jean-Sébastien Toméo,
Appart. 18, 32, chemin de Beauregard, 31300 Toulouse (cf. Atom X.)
[Victor]
Natures mortes n°2 : plongeons
dans la scène électro-goth avec cette parution mosellane qui ne
m'a franchement pas emballé. Trop diffuse, bien souvent verbeuse (un
édito d'une ingénuité consternante : "pourquoi
on voit Michel Drucker à la télévision
et non Clan of Xymox ou Bauhaus?"
et des poèmes du rédacteur mis en regard de ceux de Baudelaire,
attention les chevilles !), elle pourrait aisément faire trois fois moins
de pages tout en ayant une iconographie largement plus béton. Qui plus
est, bien des groupes interviouvés donnent dans le trip "Que
j'aime à me faire fouetter par une vierge aveugle dans un roncier transsylvain
un soir de lune rousse !" avec du "Moi, Je" puissance 10,
mais le problème c'est que tout ça, c'est que de la gueule à
100% (Avoid Catoblepone, Shroud of Cyanhide).
Adonc bof bof... Le seul véritable intérêt réside
dans les historiques de groupes cold comme The Names, Second Layer
ou Mekanik Kommando). C'est disponible (90p. A4 (!!) avec beaucoup
de pubs et de blanc) chez Philippe de La Touanne, 9, rue Mozart
57000 Metz contre 36F (!). [Victor]
One Step ahead n°1 et 2 : Malgré que c'est
la maxicata en orthographe pour le premier numéro, j'ai bien apprécié
l'humour et la fougue rédactrice de ce zine hardcore vieuxschool. Pour
obtenir des infos, le rédacteur tape sur la gueule à ses compatriotes
Vicolo Cieco, Murder One et Aside mais hésite
quand même avec Sick of it All (on ne se refuse rien!).
Au sommaire du n°2, de bien bons reportages de concert, des chroniques de
disques mais pas de zines hélas, puis des hintervioux de Better
than a 1000 (célèbres mais krishna), Up Front
(court entretien sur leur vision de la scène), et Veg'Asso
(une asso rennaise qui défend les animaux et le végétar(l)isme
et dont on a déjà pu lire des trucs çà-et-là,
notamment dans GUBAD n°3). Pour clore la feuille, on a droit à l'excellent
dessinateur Mat (alias Cyrille Noël)
qui a commis la couve de ce présent HAMS! et
qu'il en soit ici même encore chaleureusement remercié à
coups de chaîne de vélo (non, j'déconne !). Autrement OxSxA
est prenable (24 p. A5, 6 balles pc) chez Sam le Douarin, 18,
rue de Châteaugiron, 35000 Rennes, la ville dont Pinault
la salope possède le club de foot. [Victor]
L'Oreille Cassée (n°13)
: cette parution rouennaise force le respect par la qualité de ces interviews
dont certaines sensationnelles. Pour le n°13, c'est un voyageur qui entame
le journal et qui n'est autre que Lük Haas (Tien
An Men Rds), rare personnage dont la vie est stricto sensu une aventure
puisqu'il s'est fixé pour but de ramener aux auditeurs occidentaux des
enregistrements du monde entier, unis par l'appartenance au style punk et rock
plus généralement, souvent dans des pays où la quiétude
n'est pas le pain quotidien, pour qu'il y en ait du pain d'ailleurs... J'ai
bien aimé également l'échange entre Laurent
le rédacteur et le groupe auvergnat Revolution Time,
poussé par des questions fines dans des retranchements par toujours aisés
et parfois ça dérape ("J'ai un gros problème avec
ce genre de raclures [= les violeurs] et je suis vraiment pas sûr
de faire preuve d'indulgence à leurs égards"). Pour
la pop, on a Second Rate et pour le reste, une courte ainterviou
de Bouncing Souls, que je n'ai jamais entendu. Bon voilà,
on a fait le tour et donc c'est dispo contre 15 Fpc à Laurent
Lalou, 7, Clos du Village, 78690 Sierville. [Victor]
Plus rien n°9 : La feuille de
la radio nordiste se lit d'une traite avec des chroniques très serrées
(disques surtout mais aussi zines et livres). Une petite sortie anti-antispéciste
bien vue et des larmes chaudes sur la mort des Zabriskie Point
sont les points forts de cet A4 recto verso contre 2,70F à Animateur
Pierre-André, Emission Ecrasons la vermine
nantaise !, Radio associative Campus, Université Région
Nord-Pas de Calais-Lille 1, 59655 Villeneuve d'Ascq cedex. [Victor]
Que vive le rock libre ! n°16 et 17 : Disques,
concert et zines sont le lot trimestriel de cette chouette feuille le liaison
(et d'infos !) de l'asso Trauma Social. Vous l'aurez contre
2,70F à Zéric Hartweg, 8, résidence Les
Basses Garennes des Lapins 91120 Palaiseau [Victor]
Rad Party n°21 et 22-23 : Le n°21 démarre
par un très pertinent texte sur la rédaction d'un zine, texte
auquel succèdent des chroniques rédigées main et enfilées
jusqu'à la dernière page. Cela traite de disques, de concerts
(Protex Blue) et de lectures, c'est fait au kilomètre
et pourtant jamais ennuyeux, les dessins jolis et maison y apportant leur inimitable
contribution. Dans le n°double 22-23, Stéphane poursuit
son cahier-zine avec une activiste de la scène punk américaine,
Cynthia Connoly (journaliste- photographe qui a connu tout
le gratin de la belle époque et qui bosse à Dischords
Rds) et le dessinateur US aussi Evan Dorkin, apparemment
rangé des voitures à damier. Pour le reste, c'est du Small
budget style, à savoir des propos subjectifs qui filent sur
planche à roulettes mais passent blaizou les rampes avec des chroniques
et disques et concerts et zines à la pelle. Du tout bon, et c'est donc
pour, je pense 6 ou 9F pour 100 p. ½A5 à Small Budget
Productions, BP n°7 78110 Le Vésinet (c'est aussi l'adresse
du fan-club officiel des Protex Blue).
La Râleuse n°4 : le mouvement straight-edge
bajocasse a trouvé son héraut. Antialcool, antifumerie, ce personnage
banal, à tout autre pareil, a pour but de vivre jusqu'à deux cent
cinquante ans à la manière des vieux sages bouthanais ("Jeanne
Calment's not dead !"), faisant de son corps un
terrain d'expérimentation culturiste et aspirant à retrouver dans
la privation la quiétude cosmique du zooplancton. Tout débute
par un entretien assez allumé (comme le feu de l'âtre) avec Henri,
portrait of a serial rockeur (authentique, quoi qu'il en paraisse, après
renseignements pris auprès du rédacteur). Un sympathique entretien
aussi avec les oi!eurs limougeauds de Negative IQ. Suivent
diverses chroniques musicales, livresques et relatives à la presse purée,
une incartade réacoréac tirée du journal de la MGEN
(principale mutuelle enseignante). Un scandale à la Voici
sur le financement au jacquot d'Unity Rockers. Et
puis, on se dit, voilà le gros du morceau : les chroniques de concert.
Evidemment, avec un tel ami de l'ordre et du progrès, on n'est pas déçu
à l'arrivée et durant ces différents périples musicaux
(Hongrie, France), l'eau de roche cristalline coule à flot. Voilà
qui suffirait amplement à remplir une feuille de chou normale. Mais,
en bon adepte de la vie rangée qu'il est, le compère nous en remet
une couche, va voir à Sumatra s'il y est et en revient avec une huitaine
de pages des plus concentrées et proprement scotchantes. Jamais ne tirant
à lui la couverture, il nous fait part de ses rencontres, découvertes
mais aussi coups de coeur et tiraillements dans cette province perdue et oubliée
du monde, où le feu parle plus souvent qu'à son tour, à
Aceh où, ainsi qu'il le dit lui-même, un habitant écoute
depuis lors les Météors. D'un accent juste et
d'une plume ô combien maîtrisée (le changement de ton par
rapport aux différentes chroniques cynicorigolardes du zine est, dans
ce récit de voyage près du détroit de Malaka, saisissant),
ce Ragnarr Loðbrók des temps modernes est de ces
gens qui feront que je ne pourrai jamais regretter de m'être mis au fanzinat,
et ce bien qu'il soit straight-edge bajocasse. Frédéric
Le Rochais, 3 passage Michel Béziers 14400 Bayeux ou (car le
lascar est reparti traîner ses guêtres outre-Océan Indien
pour montrer à Wiranto qui qu'est plus fort à
siffler le jaja) Jean Meudec, 4, rue Magenta 29200 Brest (
A4 28 p. ; 18F, parce que ça le vaut bien !). [Victor]
Rotten eggs smell terrible n°1 et 2 : zine aveyronnais
par le rédacteur de feu Poltergeist. Très
bonne impression en tout cas, que me fit sa lecture à l'humour tout empreint
de roquefort et de bière de brebis, un humour au bon goût de terroir
authentique ! C'est ultracomplet puisque ça couvre outre des groupes
actuels des antiquités chéries des mélomanes (Trotskids,
LSD, Stiff Little Finger) et on remarquera aussi de petites notules
biographiques qui font le point sur des combos d'hiver avariés. L'autodérision,
en voici à la pelle ce qui colle du sel aux entretiens (Mata
Ratos, Skunk) mais il faut dire que l'axe femmes nues-ivresse en microcar
est lui aussi bien balayé, voilà quoi, que dire à présent
sinon pas grand chose (Bulldogs, Trauma Social, José Bové,
Dead Empty / Criminal in Feast, le ska deux-tons, Gilbert et
ses Problèmes / LCDR, Gig à la Benne, Paris-Violence
[au moins la centième que je lis], The Daggers, les
gentillets Swoons), des paroles de chanson (ex : L'escargot,
de Joël Bats), des niouzes par camions-bennes, de magnifiques
chroniques de disque en tout genre proche du punk-ska-oi !, vraiment, si ça
c'est pas du zine, Tibéri devient maire de Rodez en
2001 ! Incontournable ! C'est disponible contre au choix : votre zine, une K7
audio Ferronormal, 3x2,10x2F en timbres, la vidéo de Petit-Ours-Brun,
celle des meilleures de Rémi Julienne, ou bien celle
"Rocco, prends-moi avec une fourche !" ou encore le split-vidéo
"Rocco encule Petit Ours Brun en rêvant à la top-fourche
chromée de la meule à son ami Rémi qui saute par-dessus
quinze bus en flammes", le tout chez Thierry Alcouffe,
Flower People Bougnat Gang, la Baraque de Luc [un pote à lui], 12340
Luc [encore lui, p'tain ! y en a qui s'incruste !], Aveyron. [Victor]
SDZ n°8 : très bon numéro de ce
zine garage-punk avec une fendarde interviou des Gorgons, "kings
of porn rock", avec des questions allumées et des réponses
à l'égal, les ardquorreux de Cause fort à cause
de l'Alarme, les rollandrockeurs de Steve & the Jerks,
Dum Dum Boys, les Tueurs de télévision
les plus célèbres de l'Hexagone, un certain Raji
qui détient le titre de meilleur karaokeyeur de Frisco, les historiques
mais taciturnes et drôles Melvins (avec un questionnaire
de SDZ crâmé par la logique) et les chiassoux valoisiens
de Flying Pooh avec un Pooh comme dans Winnie l'Ourson
(Strauss-Kahn, Cochonou, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Coco Lapin,
Jaguarion, Herbert von Karajan et Bourricot). Ajoutez
à cela un sondage sur "Qu'est-ce que le punk aujourd'hui?"
auxquels se collent cinq activistes du milieu, des chroniques cinéma,
zines, musique et concerts, je suis scotché par le ton givré des
rédacteurs et la qualité des renseignements qui débordent
de partout. Vraiment haut-de-forme bas, messieurs les gros sacs (à malice)
! ; tout ça est égal à vingt francs pc à Laurent
Lévy, Impasse Janine21, 95220 Herblay (Patte-d'Oie power !)
[Victor]
Les Skalonymes en ont marre (n°9 et 10) : la ditoe's feuille
d'info de l'association Skalopards Anonymes semble montrer
un certain essouflement, sans doute dû à leur boulot annexe d'organisateur
de concert et de producteur de disques. Hormis les intervioux (les décédés
Mass Murderers [bien loufoque] et Morpions' Circus
[bofebofe]), on a droit à des blagues moins drôles, dessins idem
mais on sent bien que dans la vie, ces gars-là ne doivent tout de même
pas s'ennuyer ; y a bizarrement des pubs pour l'assureur GAN
de leur patelin (des bars ou des magasins de musique, je veux bien, mais AXA
et GAN, serviteur !). Espérons (je n'en doute même pas) qu'ils
sauront retrouver un second souffle bierreux et champignonné qu'on les
revoie à leur niveau crétin abyssal de naguère. 20 et 24p.
A5 chez Marc le Skalopard Anonyme, 575, Enclos des Oursins,
34280 Carnon-Est [Victor]
Uaargh ! n°3 : si vous voulez
vous marrer un bon coup et que le Wishy ne vous a
pas suffi, que votre cassette de Boum boum boum, de Rachid
et les Ratons est maxiusée et qu'on commence à réentendre
par en-dessous les Histoires à faire peur de Pierre
Bellemare sur Europe 1 que vous aviez enregistrées
étant jeune, il ne vous reste plus qu'une chose à faire : entamer
la lecture de Uargh!. Jean-Marc (le rédacteur,
pas Thibault) commence fort avec un édito vitriolé sur sa sainte
famille. Il se promène alors au rayon des livres et rend ce qu'il y a
ingurgité, pond une BD tranche de vie, et parle avec Drain Pump
Booster (noise lorraine apparemment, inconnu à mon bataillon).
Plus tard dans l'après-midi, il taille la bavette avec Peaceful
Meadows, groupe hxc californien. Une pause avec une bonne nouvelle
courte (écourtée?). Après, il se paie une tranche de déconnade
avec Gravity Slaves (hardcore mélodique orléanais)
et conclue par l'histoire du label angevin Black & Noir.
Voilà, je crois que j'ai fait le tour du propriétaire, un tour
agrémenté de nombreuses notices sur les disques (de Kuruma
Bakudan à Bridewell Hospital) et les journaux
(Pif Gadget, Lettres intimes). 9 Fpc à l'amuseur
public du Sud-Ouest Jean-Marie Grosse, 47, rue des Menuts (c'est
ce qui s'appelle un oxymore) 33800 Bordeaux (ajoutez après l'adresse
en gros sur l'enveloppe : "Juppé,
saleté, on t'aura un jour ou l'autre !", Jean-Marc, ça
le fait toujours marrer !) [Victor]
Unity Rockers n°25 et 26 : rouge sera la nuit
où résidera désormais jusqu'à renaissance ce zine/feuille
d'info soul-ska-(punk)-reggae qui met hélas la clef sous la porte après
trois ans de bons et skankaux services. Avant de tirer le rideau, les agitateurs
à damier depuis 1997 nous font don de deux numéros que voici et
donc, dans le numéro 25, on commence dans la joie et la bonne humeur
avec les femmes afghanes dont l'avenir est un grillage avec la bénédiction
de la CIA et des pétroliers ricano-européens.
Ensuite, c'est la nouvelle recrue des meyedjaurres, j'ai nommé
K2R Riddim. Pleins de chroniques sinon..Le 26 fait dans le gratin pour
finir ar il se chope les Skatalites (!) et enfin, une interviou des DR
Ring Ding (qui à ce qu'il paraît pètent le feu
en concert). Voilà, pour avoir ces deux derniers numéros, écrivez
au CICP, 21ter, rue Voltaire 75011 Paris et souhaitons bonne chance dans leurs
futures activités aux rédacteurs de cette excellente feuille.
[Victor]
Wishy Washy Beer (n° Spécial Remises des
Wishys d'Or) : Dans ce numéro spécial sur la remise des Whishys
d'Or (mais je vous épargne cette cérémonie, y en a marre
d'elle), un truc qui m'a fait marrer c'est "Le renard : un peu pataud.
Pour tout dire, un peu léger, notre ami le renard. Porte bien mal son
nom. "Le loir" aurait été plus approprié".
Trop mortel ! Sinon pour le reste, c'est quand même bien sérieux,
il faut le dire, avec une influence de revues comme la NRF
ou Esprit qui est indéniable, malgré
les dires du rédacteur. Ce dernier, sachant qu'on court certains lièvres
à la fois, a d'ailleurs décidé, avec l'appui du Parti
Radical-Socialiste de Jean-Michel Bailey, de se présenter
à la Mairie de Toulouse pour succéder à Dominique
Baudis. Malgré l'échec de son gala de soutien à
lui-même sur le parvis de l'église Saint-Sernin et où on
avait pu voir Lolo Ferrari, Friedrich Gulda, C. Jérôme,
Garcimore, Jo Le Guen, Thierry Desmaret, Charles Trénet, les
tenanciers du McDo de Dinan-Quévert et même les footballeurs de
Bordeaux et du PSG, il espère en l'avenir et déclare, faisant
par là référence au poète de la vie moderne en l'an
2000, Claude Nougaro : "O Toulouse, ô Toulouse,
ô... TOU-LOU-SEU ! ! !" ; un jeu de mot subtil qu'une lecture
à plusieurs niveaux permet d'appréhender comme un clin d'œil
à l'adresse de son QG de campagne : Whishy Washy Beer (start-up
WWB), 25, chemin de Hérédia 31500 Toulouse [... !] (3 timbres
de collection avec des mariannes ; 40 p. A522) [Victor]
World is mine n°1 : Première
apparition pour ce zine de la région messine, à la présentation
très claire, classique mais agréable à lire. La ligne directrice
privilégie netttement le hard-core et c'est rien que de le dire. On a
droit à Ananda (HxC cristollien, s'il te plaît
!), des gars un peu diserts mais aussi humoristiques, et à un bon entretien
avec l'asso. lorraine A-Team Crew23, puis vient une interwyou
avec les Américains de Botch (et le rédacteur
y va avec ses sabots en leur lançant : "En français,
lorsque vous enlevez le "t", "Botch" signifie alors "Allemand"
" et les membres de Botch de répondre : "Vraiment? C'est
marrant... !". J'imagine après les discussions lorsqu'ils s'essaieront
à parler français : "Tu vois, l'autre jour, on a joué
à Berlin, y avait plein de Boches devant la scène et on jouait
avec Monochrome, un groupe boche". Après,
ce sont les Bushmen du Limousin que les rédacteurs font
mariner dans leur auto, et autrement Capseed (des Mosellans
mais que je n'ai jamais entendus comme 50% des intervioux que je peux lire d'ailleurs),
Knut / Evil / Snuff Rds (ah ça, je connais ! Bonnes
questions de surcroît), Primal Age (HC métal SxE),
Right for Life (Renault Quat'Pattes'core avec maintenant Job
Tronel des Moelo's) et pour finir le big label-distro
français Overcome (là encore, le zine ne se moque
pas du monde... à lire !). Une épaisse lecture en fin de compte
que ce WIM n°1 et que je ne saurais que recommander, surtout si
vous goûtez à la musique dite hardcore ; à choper donc chez
Samuel Nieffer, 11, rue du Chemin de Fer et de la Belotte,
57360 Amneville, 50 p. A4, contre, je pense, 15 F minimum. [Victor]
Zoop ! n°13 : ce zine de Bourg-en-Bresse
(et de Saint-Amour désormais mais ce n'est pas si loin) revient dans
une nouvelle formule désormais. On commence par une interviou sommaire
du Carcharias (punk bourguignon), une autre assez chiantos
des Gargoils (punk 25) et on poursuit avec un texte rasoir
sur Marcuse (qui a dit redondance ?), une petite réflexion
sur la scène Hardcore/punk par le rédac'chef du zine Abstraktion
avec des choses bien vues, un papier sur Lük Haas et
Tien An Men Rds, un historique de l'UCK, enfin surtout
une biographie du légendaire Ian McKaye de Minor
Threat. On trouve par-dessus le marché beaucoup de disques,
niouzes, livres et zines hétéroclites passés au crible
et c'est avant tout par là que je trouve cette feuille intéressante.
28 p. A5 (le format Earquake !), 10 Fpc et l'adresse
est : Fred Grand, 7, rue du Plateau, Allonal 39160 Saint-Amour
ou Doc Zoop !, 43, rue du Maréchal Foch 01000 Bourg-en-Bresse.
Dernière minute : je viens de recevoir le sommaire du n°14, un sommaire
bien alléchant puisqu'on retrouve cette fois : Atari Teenage
Riot (!), Boda et Sistema Criminal entre
autres.[Victor]